En v.f., « je suis un bagarreur ».
Tout « fighter » fût-il, le gouverneur démissionnaire du 51e Etat est la première cible atteinte par Donald Trump (lequel reprend le pouvoir le 20 janvier). Dans la foulée, il a fait proroger jusqu’au 24 mars prochain le parlement canadien (qui « a besoin d’un reset, de se calmer le pompon » [sic], a-t-il ajouté avec sa légendaire éloquence bilingue), afin de laisser au parti libéral du Canada un peu de temps pour choisir un successeur.
De toute manière, il était plus que temps. Depuis des années, le Canada est la risée de la communauté internationale, et voir à sa tête pendant neuf ans un guignol qui n’avait pour bagage politique qu’un nom de famille et une expérience de professeur d’art dramatique (en anglais, bien sûr), d’instructeur de surf des neiges, et de roi du déguisement carnavalesque n’a rien arrangé. « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » est un programme un peu mince, surtout quand on affecte des fonds publics à la création du poste de « représentante spéciale du Canada dans la lutte contre l’islamophobie », dont la titulaire est la propagandiste Amira Elghawaby, contemptrice éprouvée du Québec, surtout laïque.
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Rendons quand même hommage à celui qui a fait de son État le deuxième pays au monde à légaliser le cannabis.
Qui sera donc le prochain proconsul provisoire du Canada? (L’opposition a promis de faire tomber le gouvernement dès la reprise des travaux parlementaires).
Dommage que la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, passe son tour : cette blondinette sait terroriser du regard les politiciens chinois. Quant à Marc Carney, ex-gouverneur de la banque du Canada et de la banque d’Angleterre, c’est sur une chaîne de télévision… américaine qu’il vient de lancer sa campagne. Il a pour rivale Chrystia Freeland, ex-vice Première ministre et petite-fille de collabo ukrainien.
La route semble donc sans obstacle pour Pierre Poilièvre, chef du parti conservateur du Canada, une version édulcorée de Donald Trump. D’ailleurs, au Canada, État artificiel aux frontières coloniales, tout est comme aux États-Unis, mais en plus « light ».
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