Notre excellent confrère Rue89 nous informe que, cette année, sur les 153 reçus au premier concours de l’Ecole nationale de la magistrature (réservé aux étudiants), vingt seulement sont de sexe masculin. Si cette tendance perdure, il est fort probable que les justiciables vont se trouver, la plupart du temps, confrontés à des représentants du siège et du parquet qui porteront des robes même en dehors du Palais de justice.
Ce serait, à en croire la sous-directrice de l’école sise à Bordeaux, lié au fait que les filles « sont moins attirées par le pouvoir, et plus par la conciliation et le service public ». Si on comprend bien, il s’agit là d’une déclinaison du care cher à Martine Aubry. La proc’ continuera bien à demander des décennies de taule pour les criminels, mais elle fondra en larmes à l’issue de son réquisitoire.
Ceux qui seraient alarmés par cette grave entorse à la parité au sein du troisième pouvoir pourront se rassurer en notant que cette dernière continue à être respectée dans les enceintes judiciaires : les mâles compensent par leur présence massive dans le box des accusés leur absence des fauteuils de juges et de procureurs.
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