Accueil Féminisme Fiasco dans l’affaire Bayou: la cellule «VSS» d’EELV doit s’autodissoudre!

Fiasco dans l’affaire Bayou: la cellule «VSS» d’EELV doit s’autodissoudre!

Le regard libre d’Elisabeth Lévy


Fiasco dans l’affaire Bayou: la cellule «VSS» d’EELV doit s’autodissoudre!
Julien Bayou à la Fête de L'Humanité, sur la Base 217, Bretigny-Sur-Orge le 10 Septembre 2022 MPP/SIPA

La cellule d’enquête des Verts sur les violences contre les femmes clôt le dossier Julien Bayou, sans avoir vraiment enquêté.


C’est un procès de Moscou à l’ère Metoo, le féminisme ayant remplacé le communisme et les femmes le prolétariat.

En juillet 2022, une ex-compagne de Julien Bayou, alors patron des Verts, écrit à la commission « violences sexistes et sexuelles » (VSS) du parti pour l’accuser de violences psychologiques. Les violences sexuelles, on voyait jusqu’à présent très bien ce que c’était. Les violences « sexistes », il faudra nous expliquer.

Rousseau balance

Sandrine Rousseau, sa première rivale au sein d’EELV, balance l’affaire sur BFM TV, évoquant une femme qu’il aurait poussée au suicide. Les déclarations de la députée de Paris déclenchent alors une tempête médiatique et une pluie de témoignages de femmes sur le mode « Il m’a fait ci, il m’a dit ça » ou encore «Bayou est un monstre poussant les femmes à la folie… » Avec certaines, ça n’a pas dû être bien difficile !

Libération révèle qu’il est depuis des années sous la surveillance numérique d’un groupe d’ex et de militantes qui se montent mutuellement le bourrichon. Sous prétexte de morale, le voyeurisme est à son comble. En septembre, Bayou jette l’éponge et renonce à ses postes de Secrétaire national et de coprésident de groupe à l’Assemblée nationale.

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En six mois, cette fameuse commission VSS n’a pas été fichue d’auditionner la femme qui a lancé le scandale, elle a donc clos hier le dossier sans se prononcer. Le parti considère quant à lui que rien n’est retenu contre lui et « regrette les conséquences humaines difficiles que cette procédure et son exposition médiatique ont pu avoir». Un peu léger comme mea culpa pour avoir jeté en pâture l’intimité et l’honneur d’un homme. D’ailleurs, les Verts devraient aussi regretter de nous avoir infligé à tous cet infâmant déballage.

Au moins, Julien Bayou est-il blanchi…

Mais, il n’y a eu aucune plainte, donc il n’avait pas besoin d’être blanchi! Et puis, il n’est pas sûr que la meute se contente de ce classement sans suite… Des ragots répétés en boucle sont devenus un scandale politique.

Et, bien sûr, on n’en tirera aucune conséquence. 
La prochaine fois qu’une femme accusera un homme public, on assistera sans la moindre précaution au même lynchage et au même journalisme de caniveau.

Quant à la commission « VSS », ce nouveau tribunal révolutionnaire, elle devrait s’autodissoudre immédiatement ! En six mois, elle n’a pas écouté la plaignante, mais elle n’a même pas trouvé le moyen d’entendre Julien Bayou malgré ses demandes. Même le tribunal de l’Inquisition permettait aux accusés de s’exprimer ! Dans le merveilleux monde de Metoo, l’homme est coupable par définition : même plus besoin de procès. Cette affaire Bayou est bien la preuve que ce nouveau féminisme est un totalitarisme. Et que le combattre est un devoir. 


Cette chronique a d’abord été diffusée sur Sud Radio

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Fondatrice et directrice de la rédaction de Causeur. Journaliste, elle est chroniqueuse sur CNews, Sud Radio... Auparavant, Elisabeth Lévy a notamment collaboré à Marianne, au Figaro Magazine, à France Culture et aux émissions de télévision de Franz-Olivier Giesbert (France 2). Elle est l’auteur de plusieurs essais, dont le dernier "Les rien-pensants" (Cerf), est sorti en 2017.

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