Pas d’amalgame, surtout. Le sang juif ne doit pas figurer, honteux mélange, avec le sang français répandu par les carnages opérés par les djihadistes français.
L’oubli du nom juif sonne comme un tonnerre dans la déclaration signée par les 41 signataires musulmans intitulée « Nous Français et musulmans sommes prêts à assumer nos responsabilités » que l’on peut lire dans Le Journal du Dimanche.
« Après l’assassinat de caricaturistes, après l’assassinat de jeunes écoutant de la musique, après l’assassinat d’un couple de policiers, après l’assassinat d’enfants, de femmes et d’hommes assistant à la célébration de la fête nationale, aujourd’hui l’assassinat d’un prêtre célébrant une messe … l’horreur et la volonté très claire de dresser les Français les uns contre les autres. Pour détruire la concorde nationale qui tient encore ». La citation est un peu longue. Je lisais cet envoi mot à mot en attente, comme au détour d’un sentier, d’y découvrir au moins les meurtres perpétrés par Merah spécifiquement contre les juifs de l’école Ozar Hatorah, pas plus que ceux de l’Hyper cacher. Ces morts-là ne risqueraient donc pas de « dresser les Français les uns contre les autres », autrement dit, ils ne seraient pas français, comme les autres, et en particulier les musulmans ?
L’élimination du nom Juif est un vieux rêve, Pétain dans sa tombe s’est peut-être retourné de plaisir en lisant cet appel à la « Concorde nationale » enfin judenrein.
Que 41 doctes musulmans ne s’en soit pas aperçu en rédigeant et en signant ce texte est un peu fort. C’est seulement après coup que la sénatrice PS Bariza Khiari nous assure que « C’est bien tous ensemble , juifs , chrétiens, agnostiques ou non croyants que nous aurons à mener ce combat. »
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