« Judas and the Black Messiah » de Shaka King, diffusé sur Canal +, est un film assez complaisant qui idéalise le mouvement des Black Panthers aux Etats-Unis. Critique.
« Judah and the Black Messiah » a sauvé l’honneur Black Lives Matter avec l’Oscar du meilleur second rôle attribué à Daniel Kaluuya. Le film idéalise les Black Panthers mais son côté édifiant est plutôt moins caricatural que d’habitude, malgré une symbolique un peu lourde.
Toute fiction s’inspirant de la réalité – biopic ou récit d’après un fait divers – a besoin de vérité à laquelle s’adosser. Mais celle-ci fuyant à toute allure n’est généralement rattrapée que dans les images finales d’archives ou les bancs titres sur écran noir qui clôturent le récit, fondus avec ralenti. Un « ceci a bien été », précipité de moralité hollywoodienne, que l’on peut garder avec soi en sortant de la salle comme un petit caillou dans la chaussure. En ce cas, la fiction ne se suffit jamais à elle-même. On en a une fois de plus la preuve avec « Judah and the Black Messiah » de Shaka King.
Les faits sont simples, une bavure policière, diligentée par J. Edgar Hoover lui-même, où Fred Hampton, un charismatique militant
