« Un premier bilan très positif » : comme à chaque fois que la mairie de Paris invente une nouvelle mesure pour brimer les automobilistes et faire le bonheur des citadins à coups d’arrêtés et de contraventions, la propagande municipale a salué la réussite de l’opération sur le mode performatif et autoréférentiel qui est le sien. La « journée sans ma voiture » (on notera le possessif infantilisant), lubie adoptée par la mairie pour faire plaisir à une association copine, a donc été un succès puisqu’il y avait beaucoup moins de voitures que d’habitude (moins 56 % par rapport à un dimanche normal).
Bien sûr, cela n’a rien à voir avec le fait que le montant des amendes encourues avait été claironné par tous les médias. La plupart des Parisiens et des banlieusards qui auraient pu vouloir se promener ou vaquer ce dimanche s’étant conformés à l’édit de madame Hidalgo (soit en prenant le métro, soit, ce qui a été le cas de beaucoup, en renonçant à leur sortie), cette obéissance ronchonne à une règle qui n’a pas souffert la moindre discussion aura valeur d’adhésion enthousiaste. Vieille histoire : c’est toujours en ripolinant le réel à leur guise que gouvernent les tyrans.
Le peuple oui, mais pas trop près
Certes Anne Hidalgo est un tyranneau d’opérette (si elle préfère tyranelle, je cède !). Quoi qu’il en soit, elle ne peut pas faire embastiller ou exécuter ceux qui lui
