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Jordan Bardella, Quoi ma gueule? Marine, Poutine, Saint-Denis… L’idole des jeunes se confie

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Jordan Bardella, Quoi ma gueule? Marine, Poutine, Saint-Denis… L’idole des jeunes se confie
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« Les excès ont parfois fait perdre du temps à notre famille de pensée […] Je ne ressemble pas aux caricatures, et cela dérange ». Jordan Bardella, se confiant à Élisabeth Lévy et Jean-Baptiste Roques, se présente comme un homme raisonnable, travailleur et pudique sur sa vie privée, loin des clichés sur les politiques de droite colportés par la majorité des médias. Si sa liste caracole en tête des intentions de vote, le président du RN veut – tout comme Nicolas Sarkozy en 2007 – rassembler les classes populaires, les classes moyennes et cette partie des élites qui partage leurs inquiétudes identitaires. C’est ainsi qu’il pense, comme Giscard, que la France se gagne au centre. Ce grand entretien est le clou de notre dossier consacré aux partis de droite et la guerre en Ukraine, dossier qui comprend aussi des interviews avec Marion Maréchal et François-Xavier Bellamy. Comme l’explique Élisabeth Lévy, cette guerre n’a pas fait basculer la campagne des européennes en faveur de la Macronie. L’invocation des heures sombres face à la progression du RN, non plus. La frontière artificielle entre droite dite républicaine et droite prétendue extrême est tombée, car le RN, LR et Reconquête ! parlent à la même France. La guerre fratricide des droites promet cependant d’être sanglante. Martin Pimentel analyse les ressorts de la Bardellamania, notamment sa maîtrise parfaite de la grammaire des réseaux sociaux. Pour Cyril Bennasar, on peut très bien voter à droite en refusant la poutinolâtrie qui caractérise encore certains politiques et intellectuels français. Hier, on disait aux communistes français prosoviétiques : les cocos à Moscou ! Aujourd’hui, la fachosphère prorusse mérite qu’on lui retourne le compliment.

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Il faut soutenir l’Ukraine aujourd’hui afin de ne pas mourir pour elle demain. Telle est la conclusion de Gil Mihaely qui nous explique que, la guerre en Ukraine étant la première étape de la reconstruction du glacis soviétique voulue par Vladimir Poutine, les pays baltes, la Pologne, la Moldavie, la Roumanie et d’autres encore seront tôt ou tard menacés. Pour Marion Maréchal, tête de liste de Reconquête !, se confiant à Jean-Baptiste Roques, la France doit apporter une aide légitime à l’Ukraine sans participer à une escalade guerrière. Elle refuse une adhésion de Kiev à l’UE et prône une sortie du commandement intégré de l’OTAN préservant l’autonomie de la voix française. En revanche, François-Xavier Bellamy, défend une position intermédiaire entre le RN et Renaissance. Pour lui, pas question d’envoyer des troupes en Ukraine. Mais pas question non plus de se singulariser vis-à-vis de l’Otan, ni de refuser à Kiev une place dans le dispositif communautaire européen. Pourquoi, à deux mois des élections européennes, les Républicains ne décollent-ils pas dans les sondages ? Céline Pina a mené l’enquête parmi les ténors et les fidèles du parti. Sa conclusion ? Pour LR, ce scrutin pourrait être celui de la dernière chance.

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Dans son éditorial du mois, Élisabeth Lévy se penche sur le « congé menstruel » que deux députés écolos ont essayé – en vain – d’imposer aux employeurs par une proposition de loi. Cette dernière visait moins à soulager les maux des femmes, déjà couverts par un simple arrêt-maladie, qu’à lutter contre la scandaleuse « invisibilité » des règles douloureuses. Comble de l’absurde, les députés masculins ont été invités à tester un « simulateur de règles douloureuses » pour partager les souffrances des femmes. Également à l’Assemblée, Emmanuelle Ménard évoque une autre proposition de loi contre « la discrimination capillaire », certaines femmes noires se sentant obligées de se défriser pour augmenter leurs chances professionnelles. Peut-on légiférer contre tous les maux de la vie ?

On entend de tous les côtés que l’immigration est une chance pour la chance. Pourtant, selon les experts de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie, des études institutionnelles elles-mêmes pointent le coût négatif de l’immigration pour les finances publiques. Cela s’explique notamment par la sous-qualification des immigrants et par leur dépendance aux aides sociales sur plusieurs générations. Mais notre appareil statistique reste aveugle à ces phénomènes. L’ONU et l’UE accusent Israël d’organiser la famine à Gaza. Selon Gil Mihaely, c’est un mensonge. Les habitants de l’enclave ne mangent pas à leur faim, mais ce n’est pas une volonté délibérée des Israéliens. L’effondrement du Hamas a provoqué celui de l’ordre public, ce qui par endroits, perturbe gravement la distribution de nourriture. Yannis Ezziadi s’indigne du fait qu’il est impossible d’entendre les noms de Polanski ou de Depardieu sans qu’y soit accolée l’étiquette de prédateur sexuel. Leur culpabilité supposée a effacé leur œuvre. Pour les militants de la bonne cause, la dimension artistique n’existe plus, car l’art « n’est pas le sujet ! »

Et pourtant, Jean Clair, de l’Académie française, nous rappelle que l’art a toujours porté la promesse de nous libérer du temps et de la mort. Devenu « contemporain », l’art s’est soumis au présent et à l’argent et, désacralisé par la modernité, il n’honore plus la vie. Ce qui signifie qu’il se meurt. A leur manière, les musées même contribuent à cette mise à mort. Aujourd’hui, toute institution digne de ce nom se doit d’exposer des femmes. Peintres, créatrices, performeuses ou femmes tout court sont ainsi exhibées au nom de leur « libération ». Pour Georgia Ray, cette agitation militante a la fâcheuse tendance de nous détourner de la beauté des œuvres. Laure Adler, dans ses biographies qui se vendent comme des petits pains, présente les femmes artistes comme forcément des génies révolutionnaires. Pierre Lamalattie n’en est pas dupe : les livres pondus par cet auteur accumulent les clichés victimaires et restent dans les clous d’une histoire de l’Art archi balisée. Frédéric Magellan nous raconte comment, dans ses deux derniers essais, Michel Onfray se livre au périlleux exercice de défendre ce qui reste de la civilisation judéo-chrétienne tout en remettant en cause l’existence historique de Jésus.

Patrick Mandon a visité une exposition à Lunéville qui retrace la carrière fulgurante et le destin tragique de Richard Mique, l’architecte le plus prisé de la fin de l’Ancien Régime. Alain Paucard nous fait redécouvrir un chef-d’œuvre de Pierre Gripari, Patrouille du conte, et Emmanuel Tresmontant a mangé chez Le Duc, restaurant parisien des plus discrets où le poisson est roi. Enfin, Jean-Louis Burgat salue la parution de Minotaures, le livre de notre ami Yannis Ezziadi, qui explore le monde singulier de la corrida. Cet art qui glorifie le courage et magnifie la mort est un défi à notre époque. Ceux qui veulent interdire la beauté, la sensualité et la prise de risque ignorent tout de ce qui fait le prix de la vie. Comme le dit si bien Jean Clair, « la cancel culture est un champ de mines posé sur un champ de ruines ».

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