Accueil Culture Johnny, l’idole des vieux qui sont restés jeunes

Johnny, l’idole des vieux qui sont restés jeunes


Johnny, l’idole des vieux qui sont restés jeunes
Des admirateurs de Johnny se sont réunis devant son domicile de Marnes-la-Coquette pour lui rendre hommage, 6 décembre 2017. SIPA. 00834813_000012

Un jour, au Lausanne-Palace, mon regard avait croisé celui de Johnny Hallyday. Il s’apprêtait à allumer l’étincelle du désir collectif dans un stade de la ville. C’était un athlète qui avait remporté toutes les épreuves, alors que le seul trophée que j’aie jamais brigué était celui de l’écrivain le plus frivole de sa génération.

Un (r)appel à la mort et à la vie

« L’idole des jeunes » était un de ces adolescents attardés avec lesquels la vie fabrique ses plus beaux vieillards. Bientôt, il franchirait cette ligne au-delà de laquelle son ticket ne serait plus valable. Nous en étions à peu près au même point, celui où une paralysie divine nous envahit : tout est joué, tout est gagné, tout est perdu. Quelle importance ? Le sourire de la victoire ressemble tant au rictus de la défaite. Il le savait, je le savais. Il y avait en nous quelque chose de Tennessee.

A lire aussi: Johnny, je n’oublierai pas ton nom

Mais lui était bouleversant : il y avait dans son courage et sa voix un appel à la mort, certes, mais aussi à la vie dans ce qu’elle a de plus sauvage, de plus sexuel, de plus fatal. Et quand est venue la nuit où la fatalité l’a emporté, nous sommes restés là comme terrassés. Il n’y avait plus rien à dire, sinon que la mort a toujours le dernier mot : elle a sonné le glas de Johnny. Mais à travers lui c’est à ce qu’il y avait de plus irréductible dans notre jeunesse que nous disions adieu.

Johnny, le guerrier

Price: 29,87 €

30 used & new available from 2,35 €

Triple Best Of

Price: 11,29 €

10 used & new available from



Vous venez de lire un article en accès libre.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !

Article précédent Hommage à la Catalogne: la grave erreur des souverainistes québécois
Article suivant La mère « matrie » arrive en Italie !

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Pour laisser un commentaire sur un article, nous vous invitons à créer un compte Disqus ci-dessous (bouton S'identifier) ou à vous connecter avec votre compte existant.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération