Najat Vallaud-Belkacem n’a pas relevé l’information et c’est bien dommage car cela aurait apporté de l’eau au moulin de son rêve d’égalité parfaite homme-femme. La bonne nouvelle est venue des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi, pourtant surveillés de près par la dictature homophobo-poutinienne. La suissesse Dominique Gisin et la slovène Tina Maze ont été déclarées ex-aequo, au centième de seconde près, dans la descente dames après 2, 173 kilomètres de course, ce qui est une grande première dans l’histoire du ski alpin.
Bien sûr, on objectera que ce sont deux femmes qui sont égales ici mais il faut bien un commencement à tout et il s’agit tout de même d’une belle avancée car il paraîtrait que cela n’allait pas de soi, cette égalité femme-femme, et que les préoccupations des néo-féministes des centres villes différent parfois légèrement de celles des ouvrières de La Redoute à Roubaix, par exemple.
Maintenant, il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers : on attend de la ministre que la descente dames soit rebaptisée de façon moins machiste et plus dégenrée, voire que des hommes qui se sentiraient skieuses, à un moment donné de leur vie sexuelle et sportive, puissent prendre part à cette épreuve. À condition, cependant, de ne pas en profiter pour rafler les médailles d’or sous le fallacieux prétexte qu’ils descendraient plus vite. Ce qui ne serait pas très sportif, reconnaissons-le.
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