Tous les moyens sont bons afin d’endiguer la propagation des MST et de protéger les athlètes lors de leurs ébats sexuels, durant la grande fête du sport qui approche.
Elles s’appellent Syphilis, Gonorrhée, Chlamydiose, Trichomonase, VIH… Aux JO de Sydney, leur prévalence avait augmenté de 29 % dans le milieu des athlètes et de leur staff. C’était la meilleure progression en matière de performance !
Elles, ce sont les maladies sexuellement transmissibles (MST). Et elles attendent les JO de Paris avec impatience. La fête du sport, c’est aussi un peu la fête du slip, pour les athlètes comme pour les spectateurs. Il faut dire que de tels événements favorisent le rapprochement des peuples, la quête de proximité, la rencontre productive et l’échange fécond. Songez donc qu’un simple baiser de dix secondes revient à propager 80 millions de bactéries entre deux bouches. Efficace non ?
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Mais le problème du transfert massif, c’est qu’il permet rarement la sélection de la qualité des entrants. Alors même si la diversité raciale est valorisée dans la culture occidentale, il semble que côté diversification bactérienne on fasse moins dans l’accueil inconditionnel. C’est ainsi que pour limiter les échanges internationaux en la matière, 210 000 préservatifs masculins, 20 000 préservatifs féminins et 10 000 digues buccales sont mis à la disposition des 10 000 athlètes attendus à Paris cet été. Si le déploiement d’un préservatif féminin (un bidule en latex supposé tapisser le vagin) vous rappelle les joies du déballage de la tente Quechua en version ni maniable ni conviviale, vous allez adorer la « digue buccale », son tapis de sol en quelque sorte. Quel dommage cependant, alors que la natalité est en berne chez nous, d’empêcher le brassage des gènes dans le village olympique via l’exultation des corps. À moins que la démarche soit humanitaire : il faut préserver les lits en carton mis à disposition des athlètes. Leur mauvaise qualité est une véritable incitation à la concentration sur les performances sportives et prédispose naturellement à l’abstinence : la luxure risquant de mener tout droit à la luxation. « Plus vite, plus haut, plus fort » reste la devise olympique, mais elle n’est visiblement pas à appliquer à l’horizontale.