En cette après-midi chômée, j’ai eu le temps d’écouter la radio. Aujourd’hui, Daniel Mermet consacrait son Là-bas si j’y suis aux gauchistes de Tarnac, ceux que la police a accusés de terrorisme pour avoir saboté des caténaires. France Inter a décidé d’aller écouter ce que le village pensait du traitement de l’affaire par lémédias®. Eh bien j’ai pas été déçu. Un tissu de conneries, cette émission. Diatribe anti journalistes par des mecs qui ne comprennent rien à ce qu’ils lisent ni ce qu’ils entendent, comparaison hâtives, parallèles hasardeux, points Godwin en pagaille… Le meilleur passage, c’est celui où deux journalistes de Libération, la correspondante locale, basée à Clermont-Ferrand, et un photographe assistent à un débat sur l’affaire. Les pauvres…
Car depuis que Tarnac est devenu célèbre grâce à sa bande à Baader, les locaux ont la haine contre les médias, tous ceux qui ont mis le petit groupe de gauchos à la une et qui ont stigmatisé leur trou comme base arrière du terrorisme rouge… Ils n’en veulent pas aux demeurés qui préparaient le grand soir dans leur épicerie et qui auraient (présomption d’innocence) saboté les lignes TGV, pourtant à la source de leurs problèmes. Ils n’en veulent pas non plus à l’Etat, qui est le seul à avoir parlé d’ultra-gauche et de terrorisme (les médias, à part peut-être TF1 et Le Figaro, ne faisant que relayer la position gouvernementale). Non, ils en veulent à Libération et aux journalistes en général. Principalement que ce qu’ils ont lu dans les journaux ne leur a pas plu. Tellement plus facile de briser le miroir que d’accepter son image…
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