C’est d’une voix guillerette que Désintox, dans l’émission d’Arte « 28 minutes » du 2 avril, s’en prend aux critiques de la résolution de l’Unesco qui dénie toute appartenance des juifs aux lieux saints au bénéfice d’une islamisation révisionniste de ces derniers. L’article de Richard Rossin publié dans Causeur en est l’exposé remarquable par sa sobriété et sa justesse. Je me permets d’y renvoyer le lecteur.
Les petites voix de Désintox ne s’écorcheraient pas les yeux en le lisant. Non plus, du reste que les responsables de l’émission. Cela leur permettrait peut-être de comprendre pourquoi les Israéliens et les personnes de bon sens s’indignent de constater que le mur occidental, dit des Lamentations, n’apparaisse plus, dans un document international, que sous la dénomination de « Place Al Buraq » et que le Mont du Temple n’ait plus qu’une identité, celle de la « Mosquée al -Aqsa/al-Haram al-Sharif et ses environs. » Pour ne citer que quelques perles, le reste stigmatisant la « puissance occupante » de Jérusalem.
Certes comme le disent les petites voix, « parler du conflit israélo-palestinien n’est jamais facile » comme « l’Unesco l’a appris à ses dépens ». Et de voler au secours de la noble institution ignoblement attaquée par « plusieurs sites d’extrême droite » fallacieusement inspirés par un site franco-israélien, LPH Info, qui conteste le bien-fondé de cette islamisation forcenée des lieux saints du judaïsme, tout comme un site chrétien qui y voit, lui, la « remise en cause de l’existence de Jésus ».
Pour les petites voix, rien ne justifie de telles protestations, la motion unesquienne ne faisant que réclamer « la liberté de culte et l’accès des musulmans au site sacré de la mosquée el-Aqsa et demande à Israël de respecter le statu quo historique sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem ». Et les petites voix de commenter : « Le ton (de la résolution de l’Unesco) est assez sec mais ni l’existence de Jésus ni le lien entre les juifs et le Mont du Temple ne sont remises en cause ». Et de poursuivre : « La première accusation n’a tout simplement aucun fondement, Jésus ou la chrétienté n’apparaissant pas dans le texte, même chose pour la deuxième accusation qui ne fait que reprendre sans le dire les propos du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, etc. »
C’est la preuve par l’œuf : la coquille est vide donc il n’y a pas d’omelette. CQFD. D’ailleurs, concluent les fines voix, le document de l’Unesco ne réaffirme-t-il pas « l’importance religieuse de la Vieille ville de Jérusalem pour les musulmans, les chrétiens et les juifs ». Et de s’esbaudir : « On a vu mieux pour nier le lien avec les juifs ! » Je ne doute pas que les petites voix de Désintox aient vu mieux pour affirmer leurs liens avec le dieu tout-puissant de la désinformation.
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