Le très contesté Éric Coquerel (LFI) a été élu hier à la présidence de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, place qui devait revenir au Rassemblement national. Ancien trotskiste, élu d’un département miné par le communautarisme, la Seine-Saint-Denis, Monsieur Coquerel avait entraîné Jean-Luc Mélenchon à la marche contre «l’islamophobie» de novembre 2019. Récit de cette élection surprise.
Qui nous aurait dit que l’élection du président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale aurait un jour passionné le pays et coupé la France en deux ? C’est peut-être l’un des premiers effets de cette chambre introuvable élue le 19 juin, et un aperçu des cinq années infernales de combinazioni qui nous attendent !
Inquiétudes à gauche
En effet, le président de la commission des Finances est traditionnellement élu en début de législature. Depuis 2007, à l’initiative de Nicolas Sarkozy, la coutume veut que ce poste stratégique revienne à un député de l’opposition. Avec la nouvelle composition très éclatée de l’Assemblée, le problème c’est que l’opposition est fragmentée entre le Rassemblement national, les Républicains, les quatre tendances à l’intérieur de la Nupes et le groupe « Libertés, indépendants, outre-mer et territoires », fourre-tout réunissant centristes de gauche, de droite, radicaux et nationalistes corses. Avec ses 89 députés élus, le Rassemblement national constitue toutefois le plus important groupe d’opposition, devant les 75 députés de la France insoumise, et il n’aurait pas été totalement scandaleux que
