« Si James Bond le rencontrait dans la rue, reconnaîtrait-il le jeune homme pur et ardent qu’il avait été à dix-sept ans ? Et qu’est-ce que ce jeune homme penserait de lui, l’agent secret, le James Bond mûr ? L’adolescent le reconnaîtrait-il, sous l’écorce qui était venue recouvrir cet homme, et qu’avaient ternie des années de tricheries, de cruauté, de terreur — cet homme aux yeux froids et arrogants, à la joue sabrée d’une cicatrice, avec cette bosse sous l’aisselle gauche ? » (Ian Fleming, From Russia with love, chapitre XIII — 1957).
Ian Fleming aurait voulu Cary Grant, paraît-il, pour interpréter Bond. Il trouvait Sean Connery un peu trop écossais — et l’acteur a fait de son mieux, dans les Bond qu’il a joués, pour effacer son accent édimbourgeois. L’écrivain réfugié à la Jamaïque ne se voyait pas incarné par l’ex-Monsieur Univers-Ecosse:
Quant à Sean Connery, lorsqu’aujourd’hui il se retourne vers celui qu’il a été quand il jouait Another time, another place avec Lana Turner (1958)…
…reconnaît-il celui qu’il est devenu cinquante ans plus tard :
Bien sûr, nous, nous l’avons à peu près figé ainsi — magie du cinéma :
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