On cherche à Jean-Luc Mélenchon de mauvaises querelles depuis qu’il a harangué les Gens place de la Bastille. Avant de dégager, les journalistes tirent leurs dernières cartouches avec une mauvaise foi qu’en dépit de son grand entraînement, il ne saurait égaler.
Car souvenez-vous, les Gens… Le 19 août 1944 au matin, 2 000 policiers résistants s’emparèrent de la Préfecture de Police, y hissèrent le drapeau tricolore, ainsi que sur Notre-Dame, et engagèrent le combat avec les Allemands. Dans la matinée, ils furent enrôlés dans les FFI. Pour, enfin, le lendemain, prendre l’Hôtel de Ville. Cet engagement tardif d’une institution coupable d’avoir montré un zèle certain à seconder les Allemands durant l’Occupation ne fut-il pas celui de la rue ? Ces courageux policiers n’étaient-ils pas des Français du peuple ? Leur petit nombre à s’engager dans la lutte pour la liberté ne fut-il pas tout à fait représentatif du petit nombre de Français résistants avant le jour du défilé sur les Champs-Élysées le 26 août 1944, où il y eut dans l’assistance plus de résistants que la France ne comptait de citoyens ? Et qu’importe si ce jour-là, les Allemands étaient partis. C’est sans doute parce qu’ils avaient senti venir cette ire irrépressible des Gens que les envahisseurs avaient fui… D’ailleurs, Jean-Luc n’a jamais prétendu que la rue qui
