Yvonne Beauvais, religieuse et résistante décorée par de Gaulle, a transformé son couvent en clinique moderne et a courageusement caché des Juifs et des résistants pendant la guerre, avant d’être torturée par la Gestapo. Mais son mysticisme, marqué par des phénomènes surnaturels, a suscité la méfiance, conduisant l’Église à abandonner sa canonisation en 1960 avec l’argument « Trop de miracles ». Jean de Saint-Cheron retrace son destin fascinant…
Notre époque matérialiste supporte difficilement l’intrusion du surnaturel dans nos vies de consommateurs soumis à l’immédiateté et à l’horizontalité. Dès que l’on parle de mystique, de phénomènes irrationnels, de prophéties, de stigmates, de bilocation, de visions autres que celles sous psychotropes, la société du Spectacle crie à la supercherie et s’imagine devant un tableau des Peintures noires de Goya. On ne comprend rien à l’épopée de Jeanne d’Arc, à son message universel, lorsqu’elle brûle devant
