Au Japon, les décès sont deux fois plus nombreux que les naissances. Cela ne fait pas les affaires du fabricant local de couches. Quoique…
Il n’y a pas qu’en Europe que la natalité et le moral sont en baisse. Au Japon, qui possède la population la plus âgée après Monaco – la Principauté, ça conserve -, on meurt plus qu’on ne naît.
Si chez Jacques Deray, on ne meurt que deux fois, dans l’archipel nippon, on meurt deux fois plus. Il y a déficit des nouveau-nés et excédent de trépassés dans la balance commerciale ! Par conséquent, une entreprise de couches pour bébé, Oji Holdings, a vu son chiffre d’affaires baisser de plus de 40 pour cent l’année passée. Elle n’a vendu que 400 millions d’unités de couches, et si vous faites le calcul, cinq couches par jour multipliées par 365 jours sur au moins trois ans, vous vous rendez compte que ça ne fait pas beaucoup.
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Pas assez en tout cas pour cette entreprise qui a donc décidé de délocaliser à sa manière : les vieux sont en surnombre ? Très bien ! Ils ont besoin eux aussi de couches ? Souvent, surtout à un âge très très avancé, ce qui est le cas dans ce pays. Ainsi, tout en gardant une production pour l’exportation, l’entreprise Oji Holdings ne s’est pas démontée et vise désormais le grand âge. Ainsi, « Oji Holdings va rester present dans le segment des couches bebes, mais uniquement à l’étranger (Indonésie, Malaisie), où il compte renforcer sa production et ses ventes locales » et ciblera les vieux pour son marché national, rapportent nos confrères de 20 Minutes. Et cela peut être payant, dans la mesure où même si les fesses perdent de leur chair avec le temps, celles des vieux sont tout de même plus larges et nécessitent donc plus d’ouate adéquate… Le prix, bien sûr, suivra.
Ainsi, les parents qui n’auront pas voulu faire d’enfants devront tout de même raquer pour les besoins de leurs géniteurs. Dès lors, les deux âges de la vie se rejoindront, pour le plus grand bonheur de ceux du milieu. On commence par ne pas savoir contrôler son sphincter, et on finit par ne plus du tout maîtriser ses viscères. Blaise Pascal disait qu’il faut « tenir les deux bouts de l’arc » ; l’entreprise Oji Holdings l’a fait.