Pour être plus précis, en flagrant délit de langue de bois. Suite à la nomination de Dominique Baudis au poste de Défenseur des droits, Jack Lang a dénoncé le « choix politique » du Président de la République. Bien évidemment que la nomination de l’ancien président du CSA, diffamé en son temps par les confessions bidon d’une prostituée toulousaine, est éminemment politique. A fortiori, lorsqu’en pleine bataille du centre, messieurs Sarkozy, Morin, Bayrou, Borloo et Villepin lorgnent goulûment sur le plat de lentilles de la droite modérée que Baudis a longtemps incarnée.
On ne pourra donc que communier avec ce cher Jack dans la critique de « la petite politique (qui), malheureusement, l’emporte quelquefois sur les intérêts supérieurs de l’Etat et de la Nation » et défendre avec lui la nomination d’une « personnalité indépendante dotée d’une envergure juridique incontestable » !
Vous conviendrez avec moi que le choix de Nicolas Sarkozy aurait dû se porter sur un vieux sage septuagénaire, l’âge de raison pour ce genre de job. Un vrai plus serait qu’il soit professeur de droit public, au vu des compétences juridiques exigées par la fonction. J’ajouterai, pour compléter le portrait-robot de cette personnalité idéale, qu’elle devrait habiter la Place des Vosges, histoire d’être en phase avec les discriminations quotidiennes infligées aux populations déshéritées du quatrième arrondissement !
Allez, un petit effort, vous ne voyez toujours pas à qui je pense ?
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