La presse progressiste voit dans la nouvelle coalition de droite dirigée par Benjamin Netanyahu, aux responsabilités depuis la semaine dernière, une grave menace contre la démocratie. En réalité, dans le conflit global entre progressistes et souverainistes, les seconds ne manquent pas d’arguments, en Israël, dans leur volonté de réformer et maitriser le pouvoir judiciaire. Analyse.
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu n’a pas commencé de gouverner que la presse de gauche en France, en Israël et aux États-Unis a entrepris de le vilipender, et à chaque fois dans les mêmes termes. Pour Courrier International, il s’agit d’une « alliance de voyous ». Dans Le Monde, Clothilde Mraffko a fulminé contre « la nouvelle coalition (qui) fait la part belle aux suprémacistes juifs et aux ultraorthodoxes [1] ». Dans Haaretz, Aluf Benn écrit que la coalition de Benjamin Netanyahu est « raciste, religieuse et autoritaire… (qu’elle) prêche la suprématie juive et considère sa petite minorité arabe comme une menace démographique et une communauté de criminels [2] ». Sur un ton moins violent, Isabel Kershner du New York Times a titré sur « la ligne dure » de la coalition de droite et a souligné dès le premier paragraphe que cette « administration de droite et religieusement conservatrice (représentait) un défi important pour le pays sur la scène mondiale ».
Perdre des élections n’est pas la fin de la démocratie
Dans son discours d’investiture à la Knesset, Benjamin Netanyahu a répondu par une remarque ironique.
