Les images du 9 février ont été un rappel brutal de la condition des otages israéliens. La chronique géopolitique de Richard Prasquier
En voyant l’aspect décharné des trois otages israéliens libérés le 9 février, des images ont surgi de notre mémoire, dont ne pensions pas qu’elles puissent se reproduire. Si Ohad ben Ami a retrouvé les siens, Or Levy et Eli Sharabi ont appris les assassinats dans leur famille.
Certains ont parlé de Shoah. Non, car la Shoah c’est l’organisation de la mise à mort de six millions d’êtres humains, et les mots doivent garder leur sens pour garder leur poids, mais c’étaient bien les visages des survivants à l’ouverture des camps que nous avions devant nous.
L’ONU se réveille
Mais ce qui est malheureusement sûr, c’est que l’état des otages libérés ne modifiera en rien le narratif qui fait d’Israël l’incarnation du mal et des Gazaouis l’incarnation du bien.
Le silence du secrétaire général de l’ONU sur l’état des otages, lui qui depuis quinze mois alerte la terre entière sur la famine à Gaza, n’a étonné personne. António Guterres est un compagnon de route de l’islamisme. Un témoignage fait le 27 janvier par une des adjointes le confirme. La Kenyane Alice Nderitu, très respectée dans son pays pour sa rigueur morale, était conseillère
