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Les islamistes, passagers clandestins du progressisme

La stratégie perfide qui nous mène au clash


Les islamistes, passagers clandestins du progressisme
Scène de rue à Grigny en 2015 © JEROME MARS / JDD / SIPA Numéro de reportage : 00702765_000013

Le plan stratégique des islamistes consiste à évoluer dans l’ombre des progressistes. Objectif: prendre le contrôle des musulmans du pays. Analyse.


La France accueille cinq ou six millions de musulmans. Prendre le contrôle de cette population est essentiel pour les islamistes et ils ont un plan pour y parvenir. En douter serait sous-estimer leur intelligence et leur capacité à mettre en œuvre une stratégie de long terme.

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Le plan stratégique des islamistes consiste à évoluer dans l’ombre des progressistes. Ces derniers ouvrent le chemin tel un char qui avance dans une ville dévastée nommée civilisation française. Le char repousse les attaques des résistants à coups de canon et brûle tout ce qui tient encore debout, vestiges insupportables d’un monde qui doit disparaître. La poussière soulevée après chaque détonation couvre les silhouettes de fantassins qui marchent au rythme du blindé, ce sont les islamistes, une troupe bigarrée où se mêlent les insignes et les uniformes : salafistes, djihadistes, frères musulmans. Ce désordre n’empêche en rien la formation d’un front uni que peu d’entre nous perçoivent, les yeux fixés sur le char et les oreilles bouchées par le bruit des explosions.

Un pays privé de sa jeunesse est un pays à genoux : une terre à prendre.

La France: une terre à prendre

Passagers clandestins du progressisme, les islamistes se laissent porter par la vague. Le jour venu, ils se retourneront contre le char et ses occupants. Bien malin qui dira quand ce jour adviendra.

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Les islamistes mènent une guerre asymétrique, ils s’en prennent au « climat » général de la société qu’ils veulent modifier et non aux forces de l’ordre en particulier. Ils savent qu’ils seront écrasés par les policiers et les gendarmes s’ils s’avisent de prendre les armes pour de bon. Leur stratégie est tout aussi brillante que perfide : elle consiste à démobiliser la jeunesse française en la privant de l’esprit guerrier et de l’estime de soi. Un pays privé de sa jeunesse est un pays à genoux : une terre à prendre. Les jeunes détiennent le monopole de la violence spontanée, cruelle et facile à mettre en œuvre. Toutes les armées du monde le savent.

Culte du pacifisme et «pas d’amalgame»

La jeunesse française, quand elle est bien commandée, est capable de « mettre une raclée » aux djihadistes les plus aguerris au cœur du Sahel ou du Levant. L’islamisme n’aime pas la jeunesse version Arnaud Beltrame. Il lui préfère la jeunesse qui rigole et qui ricane des malheurs de la France. Il aime le rap quand il invite à l’inceste (nique ta mère) ou à brûler le drapeau bleu blanc rouge (nique la France). Il tolère le dealer qui empoisonne les âmes et les muscles de ceux qui sont en âge de changer le monde par la force.

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L’islamisme n’a pas peur de la bourgeoisie, il la méprise car il regarde ses chaînes de télévision et mesure le désarmement moral promu par ses affidés : haine de soi, érotisation permanente du réel, bannissement de la punition, culte béat du pacifisme et de la repentance etc. Il se sert d’elle comme d’une grande machine à déradicaliser la société, un mécanisme implacable qui bannit la violence défensive et tolère celle qui vient d’autrui. C’est ainsi qu’après chaque attentat, les Français posent des fleurs sur les lieux du massacre et chantent en cœur « pas d’amalgame ». Toute attaque donne lieu à une cérémonie de « déradicalisation » collective démultipliée par les médias et les leaders d’opinion. L’essentiel est de s’injecter ensemble une dose de repentance, de bonne foi (« ne pas stigmatiser ») et de haine de soi (« l’ennemi c’est l’extrême-droite »).

Outrages répétés à l’Etat

L’usage du terrorisme s’inscrit dans la même logique : atténuer voire annuler les défenses naturelles de la société. Avec Charlie Hebdo, ce sont les journalistes, et plus généralement les intellectuels et les éditeurs, qui ont été condamnés au silence. Personne n’a envie de parler d’islam à moins de raconter des platitudes. L’assassinat du gardien de la paix Ahmed Merabet a humilié la police, l’égorgement d’Arnaud Beltrame a montré à tous que même les militaires ne sont pas tout puissants face à l’islamisme. La majesté de l’Etat qui constitue un attribut essentiel de sa puissance a été outragée.

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Les massacres commis au Bataclan et à Nice visaient à créer des troubles intercommunautaires. Ils n’ont pas eu lieu et c’est tout à l’honneur de la France. Toutefois, l’attractivité de l’islamisme semble avoir augmenté depuis. La violence est un langage puissant et mystérieux. L’horreur pour la majorité peut représenter un appel ou une injonction à agir pour une petite minorité. Le sang cause le dégoût chez les uns et met en œuvre des énergies insoupçonnées chez les autres. Le mal-nommé Etat Islamique l’a parfaitement compris : quelques vidéos de décapitation lui ont permis d’attirer des milliers d’Européens au Levant en un temps record, ils ont laissé derrière eux le confort de l’Etat-Providence pour se jeter dans la gueule du loup à cause d’une vidéo de décapitation. La violence a souvent le dernier mot.

Renvoyer le peuple historique dans les provinces

Le deuxième volet du plan stratégique de l’islamisme est la prise en main totale des musulmans de France. Cette opération de longue haleine est une co-production signée par les progressistes et les islamistes. Les uns croient bien faire, les autres appliquent un plan bien huilé et se mettent en ordre de bataille pour récupérer la mise le moment venu.

La « mise à jour » de l’Islam subsaharien, discret et pacifiste, serait une véritable catastrophe pour la France

Pour islamiser les banlieues, il faut en retirer d’urgence tous les « petits blancs ».  En effet, le Français de souche qui vit dans les « quartiers », au contact des immigrés, fait partie des populations les moins xénophobes du monde. Son mode de vie est un démenti cuisant aux thèse victimaires des islamistes, il offre une chance réelle pour l’intégration des nouveaux venus (un gros mot par les temps qui courent). Tant que les immigrés pourront fréquenter le PMU de Jacky et jouer le foot le dimanche avec Marcel ou Manu, ils auront une échappatoire. Le rêve de l’islamiste est de voir « les petites gens » disparaître dans les profondeurs des provinces françaises.

Territoires perdus

Le délinquant est investi de la mission de « nettoyer » les lieux de vie de leurs habitants indésirables. Les islamistes, qui méprisent son style de vie décadent, le laissent faire car le délinquant est utile. Et les progressistes le couvrent de toutes les attentions car il est un « damné de la terre » qui mérite toutes les circonstances atténuantes.

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Et si les « petits blancs » (aussi appelés beaufs par les progressistes) décident de rester dans leurs HLM, ils doivent être décrédibilisés et condamnés au silence parce qu’ils sont descendants de pétainistes, de colonialistes et d’esclavagistes. Ils doivent être suffisamment « apprivoisés » pour accepter les prières de rue et la loi des grands frères. Ils doivent accepter sans rechigner la disparition du postier, du médecin ou même du policier.

Les islamistes jouent gros dans les « quartiers » car ils aspirent non seulement à prendre le contrôle des maghrébins mais aussi des subsahariens. Si les Français de souche sont décrédibilisés voire mis à la porte des banlieues, les jeunes d’origine subsaharienne seront des proies faciles pour les islamistes. La « mise à jour » de l’Islam subsaharien, discret et pacifiste, serait une véritable catastrophe pour la France. 

Des partis politiques musulmans?

Bientôt, des partis musulmans feront leur apparition. Ils s’empareront du butin électoral jusqu’à présent aux mains de la gauche. Viendra alors le moment du bras de fer qui se déroulera au sein même du système politique et non en-dehors de lui comme aujourd’hui. Il y aura les conciliateurs face aux sceptiques et autres résistants.  Et au rythme où vont les choses, les conciliateurs seront plus nombreux et auront le dernier mot : « c’est soit ça ou la guerre civile… »

La mission de la droite, si un jour elle effectue sa refondation, est de sauver les progressistes d’eux-mêmes. Pour cela, il faudrait leur disputer le monopole du changement, devenir la véritable force révolutionnaire, celle qui conduira la civilisation française vers de nouveaux rivages. La droite comme force de changement et non de réaction ou de conservatisme.

La mission de la droite

La France a changé, elle est multiethnique et musulmane par plus d’un aspect. Il est temps d’en prendre compte, même à droite. L’enjeu est de reprendre les commandes d’un bolide infernal qui roule droit vers le mur. Nous y sommes tous embarqués, malgré nous, quelles que soient nos opinions politiques. La mission de la droite est d’effectuer un atterrissage en douceur qui soit digne de la France et de ses valeurs républicaines. Telle est la responsabilité historique de la génération actuelle.

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Ecrivain et diplômé en sciences politiques, il vient de publier "De la diversité au séparatisme", un ebook consacré à la société française et disponible sur son site web: www.drissghali.com/ebook. Ses titres précédents sont: "Mon père, le Maroc et moi" et "David Galula et la théorie de la contre-insurrection".

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