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Les islamistes, eux, ne se voilent pas la face


Les islamistes, eux, ne se voilent pas la face
Marche contre l'islamophobie à Paris, octobre 2015. SIPA. 00728849_000029

André Versaille publie en ce moment un feuilleton sur le site du Monde, intitulé: « Les musulmans ne sont pas des bébés phoques »

Le déni relatif à l’islamisme peut aller très loin. De crainte d’être traités de racistes, on a vu en Angleterre des services sociaux et policiers laisser un réseau de prédateurs sexuels perdurer pendant des années. Comme le rapporte Philippe Bernard, correspondant du Monde à Londres, à Rotherham, ville du nord-est de l’Angleterre, entre 1997 et 2013, quelque mille quatre cents mineurs, majoritairement des filles, ont été soumis à l’esclavage sexuel par « des gangs composés essentiellement d’hommes d’origine pakistanaise. […] Un rapport accablant, révélant la cécité et l’inaction des autorités locales face à [leurs] agissements à grande échelle. » On y apprend que ni les élus, ni les services sociaux, ni la police, pourtant informés, n’ont agi pour arrêter les « effroyables abus » dont ont été victimes ces jeunes de onze à seize ans.

La peur des extrémistes… pas des islamistes

Le rapport livre les récits parallèles de la descente aux enfers d’adolescentes capturées pour servir d’esclaves sexuelles. Il dénonce l’inaction des institutions faites pour protéger ces dernières, avec, en toile de fond, la gêne d’élus de gauche à l’égard d’une criminalité ethniquement marquée, et l’omerta de rigueur au sein de la communauté pakistanaise. Il décrit des cas d’« enfants aspergés de pétrole et menacés d’être brûlés, menacés avec des armes ou forcés d’assister à des viols violents, et menacés de subir le même sort s’ils parlaient ». Il cite le cas d’une fillette de onze ans violée par plusieurs hommes et celui d’autres « envoyées dans d’autres villes du nord de l’Angleterre pour être exploitées ». La police et les services sociaux connaissaient parfaitement cette épouvantable situation. Nonobstant, ils n’ont cessé de minimiser le phénomène, refusé d’agir « faute de plaintes formelles »« estimant qu’il s’agissait de faits isolés ».

A lire aussi: Ne pas nommer l’islamisme, c’est trahir les musulmans

Il apparaît qu’ils « ont considéré avec mépris beaucoup des mineures victimes », alors qu’entre 2002 et 2006, pas moins de trois rapports « qui ne pouvaient pas être plus clairs dans la description » de ce qui se passait à Rotherham ont été rédigés. Le premier a été « annulé », les deux autres ont été tout simplement « ignorés ». Pourquoi ? Parce que les responsables des services sociaux étaient « réticents à identifier les origines ethniques des coupables par crainte d’être traités de racistes ». Des travailleurs sociaux ont affirmé avoir même reçu l’ordre de s’abstenir de toute action. Les conseillers municipaux de Rotherham ont évité de reconnaître publiquement la réalité du désastre et ont dénoncé les articles du Times, de peur de « donner de l’oxygène » à des groupes extrémistes et de mettre en péril la cohésion sociale

Comment ne pas voir qu’à la longue, cette complaisance criminelle ne manquera pas de produire un véritable racisme que les coupables n’hésiteront pas à justifier du fait de cette veulerie ?

Retrouvez André Versaille sur son blog, Les musulmans ne sont pas des bébés phoques



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