À l’université Hamline, dans le Minnesota, la dictature de la minorité musulmane pourrait finalement coûter son accréditation à l’établissement…
La décision récemment médiatisée de la petite université méthodiste de ne pas conserver Erika López Prater, professeur associé qui avait montré en octobre dernier une peinture représentant l’ange Gabriel et le prophète Mahomet, continue à susciter des remous outre-Atlantique.
Des associations de défense de la liberté d’expression, mais aussi le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) à son niveau national, contrairement à sa branche minnésotaine, ont critiqué la sanction infligée à l’enseignante, et l’université pourrait perdre son accréditation pour non-respect de la liberté académique.
Alors que la polémique fait rage et que l’enseignante dont le contrat n’a pas été renouvelé a porté plainte, l’établissement privé, qui n’est pas soumis au premier amendement de la Constitution, vient d’admettre qu’il a commis des erreurs.
C’est l’étudiante Aram Wedatalla qui avait dénoncé le Dr López Prater. En décembre, elle a déclaré dans un journal de l’université qu’elle avait été stupéfaite par un cours : « En tant que musulmane et personne noire, je ne me sens pas à ma place, et je doute avoir jamais ma place dans une communauté où l’on ne m’estime pas en tant que membre, et où l’on ne me montre pas le même respect que je lui montre. » L’étudiante soudanaise, qui préside l’Association des étudiants musulmans de Hamline, vient poser un nouveau défi à la pensée qui a présidé la confection de la démocratie américaine en imposant la volonté de la minorité et en refusant la liberté d’expression.
Free speech
Alexis de Tocqueville n’avait sans doute pas imaginé que la minorité pourrait un jour menacer d’imposer sa volonté à la majorité ou la faire prévaloir sur les libertés. Dans De la démocratie en Amérique, le philosophe dit ne pas connaître « de
