La Toile n’en finit pas de railler France 3, accusé d’avoir été un peu vite en besogne en invitant Rachid Birbach, président autoproclamé de l’Assemblée des musulmans de Corse, pour réagir aux échauffourées qui ont marqué le week-end dernier (caillassage de pompiers suivi du saccage d’une salle de prière musulmane en représailles). L’homme n’en serait pas à son premier numéro d’acteur : si l’on en croit Le Point, Birbach aurait également berné son monde il y a quelques années en s’improvisant imam d’Auxerre. Comme la République une et indivisible, n’en déplaise à certains nationalistes à tête de maure, n’administre plus les cultes, nous nous garderons bien de distribuer les diplômes en théologie islamique. Après tout, un prêcheur itinérant sans mosquée fixe n’est sans doute pas moins représentatif que 99% des associations musulmanes qui prétendent l’être…
Contentons-nous donc d’analyser le discours de l’imam présumé, qui ravit certains et en désole d’autres. Birbach souligne la responsabilité de l’islam de France dans la dégradation du « vivre-ensemble ». En l’occurrence, le CFCM et l’UOIF, en préconisant de transformer des églises en mosquées il y a quelques mois, aurait mis de l’huile sur le feu en Corse, où tout n’était qu’harmonie, amour et volupté. La preuve, souligne Birbach, c’est que les porteuses de voile et même de burqa circulent librement dans l’île, sans se faire houspiller par quiconque. Pour mémoire, une loi prohibe le port du voile intégral (burqa, niqab) et son champ d’application s’étend même aux territoires oubliés de la République que sont certaines banlieues françaises… et la Corse.
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