Le nouveau livre d’Isabelle Muller est un pied de nez aux doctrines qui visent à abolir les spécificités féminines et masculines. Avec talent et audace, elle réveille les esprits anesthésiés.
Voici le livre de la nécessaire réhabilitation des évidences perverties, le guide salutaire de la reconquête des territoires perdus de la raison.
L’auteur, Isabelle Muller (nous nous épargnerons ici les balourdises du type autrice), accompagnant un jour de 2018 la philosophe Marianne Durano à l’émission Répliques d’Alain Finkielkraut (France Culture), entend avec stupeur l’autre intervenante invitée prophétiser l’avènement des temps de l’« autoengendrement à plusieurs », une bizarrerie dont on doit comprendre qu’elle consacrerait la phase ultime de l’abolition tant promise de la différenciation des sexes. On me pardonnera de ne pas développer plus avant cette révélation, l’autoengendrement, fût-il à plusieurs, s’inscrivant pour moi dans le registre des jargonnantes inepties du moment si prisées des maîtres à penser de ces territoires perdus de la raison évoqués plus haut.

Sentiment d’urgence
Face à cela, l’auteur est saisi de l’urgence de prendre la plume. On la comprend. Elle le fait avec une audace intellectuelle que les doctrines successives visant à l’abolition des spécificités féminines et masculines ont fini par chasser peu ou prou de nos esprits anesthésiés. Pensez donc ! Isabelle Muller ose la question : « Qu’est-ce qu’une femme ? » On entend d’ici les ricanements, les sarcasmes des wokistes d’en face. « Persister à s’interroger sur
