En manifestant depuis des semaines, les Iraniens nous donnent une leçon de courage. Ici, de nombreuses vedettes soutiennent leur combat, un «engagement» sans risque. Quand auront-elles le cran de se révolter contre ceux qui menacent nos valeurs sur notre propre sol?
Labellisé respectable?
Faire correctement son métier, voire exceller dans ses activités, ne suffit plus. Quoi qu’on fasse, il convient désormais de se dire aussi « engagé » si l’on veut obtenir le label de respectabilité qui tient lieu de sésame social. Alors s’engager pour une juste cause ? Sans aucun doute, mais à condition de s’être auparavant désolidarisé de la troupe des « engagés » de tous bords qui occupent l’espace médiatique, et dont la bonne conscience militante alimente une rhétorique accusatrice. Car on ne s’engage réellement que si l’on se met soi-même « en gage », autant dire si l’on court un vrai risque. Or, que constate-t-on ? Que les engagements les plus risqués ne sont pas les plus spectaculaires, mais ceux qui consistent à ne pas céder au quotidien un seul pouce de terrain aux terroristes en tous genres, aux islamistes, aux adeptes de la cancel culture, etc. ; des engagements privés ou publics qui ont su garder intacte la flamme de la révolte qui brûlait dans le cœur d’Antigone, de Louise Michel, et des femmes iraniennes aujourd’hui prêtes à tout pour retrouver liberté et dignité.
Que risquent par contre les écolos qui vont dans les musées maculer des tableaux, sinon une amende et quelques heures de garde à vue ?
