Une série d’incidents dans des sites iraniens sensibles fait encore monter la tension
En Iran, la série d’explosions et d’incendies de la semaine dernière demeure mystérieuse.
Trois incidents sont connus : le plus grave a eu lieu jeudi 2 juillet dans l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz. Le second est signalé dans le complexe de Parchin, dédié à la fabrication de missiles balistiques, ces porteurs d’ogives nucléaires “potentielles”. Ces deux incidents interviennent quelques jours seulement après l’explosion dans la centrale thermique qui fournit en électricité la ville d’Ahwaz, près de la frontière irakienne. Ces évènements se produisent alors que l’Iran et Israel sont déjà en pleine passe d’armes cyber : l’Iran a saboté le système israélien d’approvisionnement en eau potable, et selon toute probabilité, Israël a mis la pagaille dans le port de Bandar Abas.
Pour comprendre tous ces évènements, il faut revenir au début du millénaire, qui est également le début de cette guerre secrète.
L’Iran joue la montre
Signataire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), l’Iran est tenu de signaler à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) toute installation, équipement ou matière nucléaire sur son territoire. En août 2002, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), une organisation fédérant les opposants au régime des Mollahs, rend publique l’information selon laquelle l’Iran construisait une installation souterraine d’enrichissement d’uranium (à 30 mètres de profondeur), près de Natanz. Dans le même temps, il est révélé que la République islamique installe, dans l’une des zones industrielles de Téhéran et sous la couverture factice d’une usine de montres
