Nagpur a été secouée par de violents affrontements entre hindous et musulmans, déclenchés par une rumeur de profanation du Coran et des tensions autour du tombeau d’Aurangzeb. Cet épisode illustre une fois de plus l’instrumentalisation de l’histoire à des fins politiques en Inde.
Le 17 mars 2025, la ville de Nagpur, dans l’État du Maharashtra, a été le théâtre de violents affrontements entre hindous et musulmans. À l’origine de ces émeutes, une rumeur faisant état de la profanation d’un exemplaire du Coran, mais aussi un climat de crispation autour du tombeau de l’empereur moghol Aurangzeb, personnage controversé de l’histoire indienne, comme le rapporte ABP TV1.
Les tensions couvaient depuis plusieurs semaines, alimentées par des organisations extrémistes hindoues comme le Vishwa Hindu Parishad (VHP) et le Bajrang Dal, proches du parti nationaliste au pouvoir, le Bharatiya Janata Party (BJP). Ces groupes avaient organisé des manifestations, menacé de détruire le tombeau du monarque et brûlé son effigie. « Nous avons déjà planifié et décidé [comment et quand la démolition sera effectuée], et elle aura certainement lieu », aurait même déclaré, en marge de ces manifestations, un ministre du BJP, membre du gouvernement local du Maharashtra, cité par le quotidien The Diplomat, attisant encore davantage les tensions2. Face à cette escalade, la communauté musulmane

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