Alors que la France pleure les deux agents pénitentiaires tués mardi matin lors d’une attaque visant à faire sortir de leur fourgon Mohamed Amra, dit « La Mouche », au péage d’Incarville, les grands cris d’indignation de l’exécutif parviennent à couvrir ceux plus légitimes de l’opposition. Et à masquer la réalité d’un pouvoir dépassé par le trafic de drogue, et d’une réponse pénale française plus adaptée ?
Une violence digne des cartels colombiens et liée, comme celle qui sévit en Amérique du Sud, au trafic de drogue. Voilà à quoi une France sidérée a été confrontée avant-hier. L’attaque, au péage d’Incarville (27) du fourgon pénitentiaire qui transportait Mohamed Amra a montré à quel point la capacité de l’État à faire régner l’ordre et la sécurité sur le territoire national est entamée. Le choix du lieu comme la détermination et la tranquillité dans l’accomplissement de leur sale besogne témoignent de l’assurance et du sentiment d’impunité des tueurs. Car les agents pénitentiaires tués ont littéralement été exécutés de sang-froid, avec indifférence et efficacité.
Que le pouvoir cesse de perdre son temps en grands cris d’indignation !
Cette barbarie a été ressentie par toute une nation et les réactions des représentants politiques n’ont pas tardé. Tout le monde y est allé de son indignation sur les réseaux sociaux. Ce qui est bien le minimum. Or, ce mode de communication s’explique pour l’opposition, qui n’a pas de leviers d’action ; mais elle met aussi en exergue l’impression que la mise en scène de leur indignation fait office d’action pour ceux qui exercent le pouvoir.
Mardi le tweet d’Emmanuel Macron finissait par un martial « nous serons intraitables ! ». Une phrase à laquelle personne ne croit. Il faut dire qu’il a déjà promis d’être
