Faute de réforme des retraites, beaucoup de patrons et d’acteurs économiques croient que l’immigration est le seul moyen de sauver notre système social. Ils se trompent.
Mai 2021. Le haut-commissaire au Plan François Bayrou transmet à l’AFP une note suggérant « d’accueillir des personnes d’autres pays » pour sauver nos régimes de retraite. « L’apport des migrations peut aider à améliorer le rapport actifs-retraités. » Il en a bien besoin. Le ratio cotisant/retraité, qui avait atteint son sommet en 1965 à 4,29 actifs pour un retraité, se traîne aujourd’hui à 1,40, soit 19 millions de cotisants pour 14 millions de retraités du régime général ! Ce n’est la faute de personne et comme souvent, la catastrophe est née de l’envie de bien faire. Confronté à la pauvreté des personnes âgées dans les années 1950, notre pays a pris le taureau par les cornes, créant des régimes généreux, alors que nul n’imaginait que l’espérance de vie augmenterait de 16 ans en quelques décennies. Aujourd’hui, la faillite guette. Pour l’éviter, François Bayrou évoque deux voies : « avoir plus d’enfants ou accueillir des personnes d’autres pays ». Selon lui, « la France devra jouer des deux leviers dans des proportions raisonnables qui garantissent le maintien de la cohésion nationale ».
Accélérer l’immigration, synonyme de croissance démographique, pour sauver notre modèle social ? L’idée fait son chemin. En réalité, il faudrait plutôt réformer pour qu’on puisse avoir un vrai débat sur l’immigration
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