L’immigration reste, pour Emmanuel Macron, un sujet intouchable. «Je n’ai jamais eu un mot contre l’immigration», se flatte le chef de l’État, ce lundi, dans le journal communiste L’Humanité. Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex, rejoint de son côté le Rassemblement national.
Si Emmanuel Macron justifie néanmoins, devant le quotidien communiste, son opposition de principe à l’immigration clandestine, il dédaigne les inquiétudes populaires sur les entrées massives, soutenues également par ses intervieweurs. «Je n’ai jamais considéré que le RN ou Reconquête s’inscrivaient dans l’arc républicain», précise-t-il en rappelant, à propos du RN: «J’ai toujours considéré, comme avec la loi immigration, que les textes importants ne devaient pas passer grâce à leurs voix». Pour une fois, le propos est clair. Il consiste, d’une part, en la négation des difficultés nées d’une immigration légale qui fait venir près de 500 000 personnes chaque année, et, d’autre part, en la diabolisation de ceux qui alertent sur la fragmentation en cours de la société.
Toutefois, cet abus de pouvoir n’est pas propre au président. Il est l’expression d’un système défendu par une oligarchie protégée par ses juges. Tous cherchent à étouffer les craintes des Français qui vivent une dépossession. C’est le président de la Cour des Comptes, l’ancien socialiste Pierre Moscovici, qui a reporté d’autorité au 4 janvier dernier un rapport sur l’immigration qui aurait pu éclairer le débat parlementaire. C’est le président du Conseil Constitutionnel, l’ancien socialiste Laurent Fabius, qui a présidé à la décision du 25 janvier de rejeter les amendements déposés par la droite pour durcir la timide loi immigration. Le peuple, premier concerné par les bouleversements qui accablent son pays, est tenu à l’écart des décisions prises par d’autres.
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Dans ce contexte, le témoignage de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex, le gendarme théorique des frontières de l’Union européenne, vient compléter le descriptif idéologique du mécanisme immigationniste qui s’est généralisé au niveau européen. Ce haut fonctionnaire, qui a rejoint ce week-end Jordan Bardella (RN) sur sa liste aux européennes comme numéro 3, a dirigé durant sept ans la structure de contrôle des entrées en Europe. Il avait été nommé à ce poste sur proposition du socialiste Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur. Leggeri explique pourquoi il a dû démissionner en 2022 sous les pressions du gouvernement, de la Commission européenne et de multiples ONG lui reprochant sa trop grande fermeté. Il cite une conversation de 2019 avec la nouvelle commissaire européenne, Ylva Johansson. Elle lui explique : « Votre job, c’est de faire rentrer les migrants et de les accueillir parce qu’ils viennent par amour. Et que ça vous plaise ou non, nous sommes un continent vieillissant et donc vous devez les laisser entrer ». Depuis, le Pacte sur l’immigration et l’asile a décidé de répartir les migrants dans l’UE sous couvert d’une amende de 20 000 euros par migrant refusé par un pays.
Mais comment ces « élites » peuvent-elles croire qu’elles vont imposer leurs lubies par ces méthodes anti-démocratiques ? La débâcle leur est promise.
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