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Les réseaux de l’imam de la mosquée du terroriste de la Préfecture

Hassan El Houari affirme qu'il n'a aucun rapport avec les Frères musulmans


Les réseaux de l’imam de la mosquée du terroriste de la Préfecture
Hassan El Houari, capture d'écran BFMTV

A la mosquée de Gonesse, l’imam Hassan El Houari affirme qu’il ne connait rien des Frères musulmans. Ce qui est faux.


Le 3 octobre 2019, Mickaël Harpon, informaticien à la Préfecture de Police de Paris, poignarde à mort quatre de ses collègues. Selon l’information publiée depuis, Harpon s’est converti à l’islam en 2008 et a progressivement adopté une forme ascétique d’islam – en portant des vêtements islamiques traditionnels, refusant de serrer la main des femmes ou de les embrasser. Après l’attaque, alors que les médias commençaient à chercher des indices sur la radicalisation de Harpon, le nom de Hassan El Houari, l’imam de la mosquée de Harpon, a très vite été mentionné et ce dernier a nié tout lien islamiste et donc toute responsabilité dans la radicalisation du quadruple assassin de la préfecture de police.

Mosquée de Gonesse. Image: Google Street View
Mosquée de Gonesse. Image: Google Street View

 

A Gonesse, le sulfureux imam El Houari

El Houari, qui prononce le sermon hebdomadaire à la mosquée depuis 2015, a entre autre déclaré qu’il « ne connaît pas les Frères musulmans ». Il a également insisté sur le fait qu’il aurait « remarqué si Harpon était un fondamentaliste » si jamais tel avait été le cas. Or, El Houari est bel et bien proche des fondamentalistes. Il est membre du bureau exécutif du Conseil Théologique Musulman de France (CTMF), organisation fondée en 2015 par des personnalités religieuses proches des Frères musulmans, l’organisation « exhorte les jeunes musulmans à affirmer fièrement leur appartenance à l’Islam ». Par ailleurs, c’est par un communiqué sur le site internet de l’UOIF que le monde a appris la création du CTMT.

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Le CTMF est dirigé par Ahmed Jaballah, ancien président de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), la principale  plateforme des Frères musulmans en France. Celui même qui a décrit l’UOIF comme «une fusée à deux étages. Le premier étage est démocratique, le second mettra en orbite une société islamique»

Vaste réseau de formation de religieux

El Houari est également chargé de cours à la branche parisienne de l’Institut islamiste européen des sciences humaines (IESH), qui fait partie du réseau européen des séminaires des Frères musulmans. Jaballah est le doyen de l’IESH en théologie islamique, tandis que deux autres membres du bureau exécutif de l’UOIF enseignent à l’IESH Paris et un troisième membre est professeur à la branche Château Chinon.

Dans cette vidéo partagée sur les réseaux sociaux, Hassan El Houari se vante de ne pas être allé à Paris manifester le 11 janvier 2015.

L’IESH a formé de nombreux religieux, militants et fonctionnaires des Frères musulmans en Europe. En 2007, le trésorier de l’école, Mohamed Karmous, a été arrêté alors qu’il apportait du Qatar à l’IESH 50 000 euros en espèces. Karmous et son épouse sont étroitement liés à Yusuf al Qaradawi, le « chef spirituel » des Frères musulmans égyptiens qui réside au Qatar et dont les opinions extrêmes et violentes sont connues. La branche parisienne de l’IESH a également été fondée avec le soutien financier de l’association Qatar Charity, gérée par l’État.

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Malgré ces informations, Hassan El Houari continue d’affirmer que les allégations selon lesquelles le CTMF est lié aux Frères musulmans sont fausses et que l’organisation « n’a rien à voir avec aucun mouvement » autrement dit qu’il n’a pas des liens avec les Frères musulmans. Mais étant donné les sympathies islamistes de Hassan El Houari, on ne peut qu’imaginer ce qu’il aurait pu dire dans ses prêches auxquels assistait Harpon dont la radicalisation allait croissante.

 

Ahmed Hilali, fiché S, soupçonné d’être radicalisé, est un autre imam de la mosquée de Gonesse. Il a affirmé mercredi 9 octobre sur Franceinfo n’avoir «jamais parlé» avec Mickaël Harpon. Il avait été notifié d’une obligation de quitter le territoire français en 2015 et serait toujours sur le territoire français… aujourd’hui. Selon la presse, il n’officie plus à Gonesse, à l’inverse de El Houari. Dans son éditorial du Figaro du 17 octobre, Vincent Trémolet de Villers s’indigne du « voile des hypocrites » qui touche actuellement la France : « La première urgence (…) c’est d’appliquer déjà nos lois. Les burqas s’affichent fièrement, les prédicateurs de haine poursuivent impunément leurs prêches et l’imam qu’écoutait Mickaël Harpon, le terroriste de la Préfecture de police, est toujours sur notre territoire. Voilà ce qui devrait vraiment nous indigner. »
La rédaction

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