Quoi de neuf au cinéma ? Balzac, pour le meilleur et le moins bon ! Les adaptations se suivent et ne se ressemblent pas mais l’auteur de la Comédie humaine est un scénariste hors pair et les miroirs qu’il nous tend s’avèrent redoutables de netteté.
« À l’époque où commence cette histoire, la presse de Stanhope et les rouleaux à distribuer l’encre ne fonctionnaient pas encore dans les petites imprimeries de province. » Cette phrase en apparence banale et descriptive ouvre l’un des plus grands romans de la littérature française et par définition inadaptable sur grand écran. Illusions perdues, d’Honoré de Balzac, n’est pas fait pour le cinéma parce qu’il faudrait des heures et des heures de film pour parvenir maladroitement à en tirer une matière digne de ce nom. Claude Chabrol ne s’y trompait pas, lui qui avait coutume de dire qu’un film de deux heures ne suffirait pas pour adapter au cinéma la première page du Père Goriot…
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