Pour ficeler son gouvernement, le nouveau chancelier allemand, Olaf Scholz, a formé une alliance bancale qui donne le beau rôle aux écolos. Pas sûrs que leurs exigences progressistes en matière d’immigration et d’économie soient les meilleures réponses à apporter aux problèmes auxquels le « moteur de l’Europe » et ses voisins sont confrontés
Illusions allemandes…
C’est un long document pas toujours passionnant (loin de là), mais il vaut le détour. On se demandait comment trois partis (les sociaux-démocrates, les libéraux et les Verts) qui ont croisé le fer pendant toute la campagne électorale pourraient se retrouver au sein d’un gouvernement commun ; nous avons ici un début de réponse sous la forme d’une alliance bancale entre des lignes politiques foncièrement éloignées. Il s’agit d’ailleurs de la première coalition à trois partis depuis l’instauration de la loi fondamentale en 1949. Le fameux « compromis allemand », ne manqueront pas de relever certains. Mais aussi la promesse quasi certaine d’un grand fouillis politique.
Le tout mené par le nouveau chancelier Olaf Scholz – surnommé « Scholzomat » par ses détracteurs en raison de son phrasé lent et monotone, qui rappelle quelque peu celui d’un automate. L’ancien maire de Hambourg, devenu ministre par la suite (il fut d’ailleurs ministre des Finances d’Angela Merkel jusqu’au jour même de son investiture comme
