J’ai choisi ce titre en totale contradiction avec celui d’un éditorial du Monde [1] : « L’illusion du « toujours plus » carcéral ». En effet cette rengaine s’enivrant de son humanisme déconnecté devient lassante à force de ne savoir que déplorer la surpopulation pénitentiaire – indiscutable avec 71 000 détenus. Il faut pourtant expliquer qu’au regard de l’augmentation des crimes et des délits graves contre les personnes, elle n’aurait rien de choquant, si les promesses d’Emmanuel Macron sur la construction de nouvelles places de prison avaient été totalement tenues. C’est loin d’être le cas. Seulement 2 500 de 2017 à 2022. 15 000 ont été promises sur les deux quinquennats.
La surpopulation ne vient pas d’un excès de répression mais d’un manque au niveau de l’enfermement.
Il faut cesser de faire croire que tout pourrait être substitué à la sauvegarde sociale qu’apporte l’incarcération, pour les infractions n’imposant qu’elle. À supposer aussi – grande faiblesse française – que l’exécution des sanctions ait été efficiente.
Une législation qui n’est pas assez appliquée
Entonner sans cesse le refrain des peines alternatives a aussi peu de sens que de réclamer
