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Il y a 30 ans, l’attentat de l’Amia à Buenos Aires

C’était, depuis la Shoah, le plus grand massacre de Juifs avant celui du 7 octobre 2023...


Il y a 30 ans, l’attentat de l’Amia à Buenos Aires
La cérémonie du 30ᵉ anniversaire de l'attentat de l'AMIA, le 18 juillet 2024 à Buenos Aires © Esteban Osorio/Sipa USA/SIPA

Le 18 juillet 1994, une voiture piégée vise un bâtiment abritant plusieurs associations juives, dont l’Association mutuelle israélite argentine. Depuis, l’Iran est toujours parvenu à échapper aux poursuites, et continue à tisser sa toile et à développer son influence en Amérique du Sud.


Buenos Aires, 18 juillet 2024. Comme chaque année une sirène hurle dans la ville à 9h53 rappelant l’acte terroriste le plus grave de l’histoire du pays. Le 18 juillet 1994, un camion piégé avait provoqué 85 morts et 300 blessés. L’attentat visait le bâtiment de l’Amia, une organisation analogue au FSJU en France. C’était aussi, depuis la Shoah, le plus grand massacre de Juifs avant celui du 7 octobre 2023. 

Il est survenu quelques mois après la signature des accords d’Oslo, une période où la paix au Moyen-Orient semblait proche. Une preuve de plus que les terroristes n’agissent pas par désespoir mais avec un projet politique.

Cette année, la cérémonie a une autre ampleur que d’habitude. C’est le 30e anniversaire, le président Javier Milei est au premier rang entouré de son gouvernement et des présidents d’Uruguay et du Paraguay. On sait que la vérité sur l’attentat lui importe, des attentats, faudrait-il dire, car celui qui avait frappé l’Ambassade d’Israël, en 1992, entrainant 29 morts, n’a jamais été résolu non plus. 

Une affaire qui embarrasse la justice et le pouvoir argentins depuis des décennies

Il n’a pas manqué de malins, à l’époque, pour prétendre que c’étaient des Juifs qui, à l’instigation d’Israël et des États-Unis, avaient commis ces crimes pour pouvoir en accuser les musulmans, mais depuis trente ans tous les regards étaient tournés vers un seul commanditaire, l’Iran avec le Hezbollah comme opérateur. En avril 2024, pour la première fois, la Cour de cassation argentine a accusé l’Iran d’avoir perpétré un crime contre l’humanité ; en mai, il y a trois mois, la Cour interaméricaine des Droits de l’Homme a accusé la justice


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est président d'honneur du CRIF.

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