Si l’on en croit Épictète, «le bonheur et le désir ne peuvent se trouver ensemble». Aujourd’hui, en effet, on n’a plus le temps de désirer: il faut consommer, et dans l’instant. Et si c’était le bonheur, cela se saurait…
Les vacances nous ont-elles appris un peu à décrocher ? Ne serait-ce qu’en termes d’échanges effrénés avec les autres sur nos téléphones portables ? Pas si sûr : que ce soit au bord des plages, à la montagne en grimpant, ou dans les rues de partout, nous sommes rivés à nos smartphones, y compris sur les ruines grecques où il faut prendre immédiatement la photo à envoyer tout de suite pour prouver qu’on y est, et « vivre » le Parthénon avec celui qui est en Irlande et qui vous enverra la Lande en échange… Il n’y a plus de plaisir sans témoins. On pourrait dire sans partage ? Mais est-ce vraiment partager ? N’est-ce pas plutôt fournir un voyeurisme
