Après la crise de l’euro, la crise de l’Eurovision… Rien ne va plus entre l’Azerbaïdjan, pays hôte de l’édition 2012 du concours, et l’Iran, son aimable voisin, qui l’accuse de profiter de l’occasion pour collaborer honteusement avec Israël.
La tension, déjà vive, vient d’être attisée par certaines rumeurs, véhiculées par des sites internet iraniens, affirmant qu’à l’occasion de l’Eurovision, Bakou allait organiser une Gay Pride !
A peine arrivée aux oreilles des autorités azerbaïdjanaises, cette accusation a été prise très au sérieux. Lors d’une conférence de presse spécialement consacrée à cette question, Ali Hasanov, un haut responsable de l’administration présidentielle, a formellement accusé l’Iran de calomnie. « Ils font des déclarations sur quelque chose qui n’existe pas. Nous accueillons l’Eurovision, pas une marche gay » a précisé l’officiel azerbaïdjanais, ajoutant comme preuve irréfutable de la bonne foi de son gouvernement, que, contrairement au persan, il n’existe pas en langue azerbaïdjanaise de mot pour dire « marche gay ».
M. Hasanov a conclu ainsi son analyse géostratégique : « Les Iraniens cherchent à ternir l’image du pays à l’approche du concours, parce qu’ils sont jaloux de notre succès économique ». Rien à dire, même Borat n’aurait pas trouvé mieux !
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