L’éditorial de septembre d’Elisabeth Lévy
Je me suis trompée et j’en suis ravie. Les JO n’ont pas été la catastrophe que je craignais. En termes d’organisation et de sécurité, ils ont même été une réussite remarquable. On croyait notre État impuissant, juste bon à persécuter les honnêtes citoyens : non seulement, il a permis au comité d’organisation et aux entreprises impliquées d’exécuter un projet aussi pharaonique qu’éphémère – la parade d’ouverture sur la Seine –, mais pendant quinze jours, il a assuré aux Parisiens les services que des contribuables dociles sont en droit d’attendre – propreté, sécurité, transports. À vrai dire, une ville quadrillée par la police, aussi sympathique soit celle-ci, ce n’est pas vraiment mon idéal d’urbanité. N’empêche, pour nombre de citadins, qui ont redécouvert le plaisir de flâner sans être emmerdés par des vendeurs de rue, des mendiants, des consommateurs de crack ou de vrais voyous, cela signifie que
