C’est la presse suédoise qui a levé le lièvre : les fameuses boulettes Ikea, qui tiennent la tête d’affiche dans tous les restaurants du marchand moderniste de meubles et dans tous ses rayons d’épicerie ne contiennent pas que du porc et du bœuf comme nous l’assuraient leurs étiquettes.
Un laboratoire d’analyse vient en effet de déceler des traces de viande de cheval dans les mondialement célèbres köttbullar. Cette analyse a été réalisée à la demande des services vétérinaires tchèques sur une livraison contenant notamment 760 kilos de boulettes destinées au magasin de Brno.
Aussitôt la nouvelle connue, les communicants d’Ikea se sont mis en alerte rouge écarlate et ont simultanément proclamé leur bonne foi absolue et le retrait immédiat desdites boulettes dans toute la Tchéquie et dans 15 autres pays européens, France incluse. On notera qu’elles restent néanmoins à l’affiche dans la plupart des sites du magasin, y compris à Brno.
Vous vous poserez peut-être la question de savoir pourquoi je m’indigne de façon quasi-hessellienne sur ces damnées boulettes Ikea alors que je n’ai pas jugé utile de vous bassiner jour après jour avec la longue liste des plats carnés contaminés par ce scandale équestre. Le cas échéant, ma réponse est toute simple : dans mon congélo, je n’ai ni Beef lasagnes de Findus, ni ravioli Buitoni « pur bœuf » et autres tortellinis Nestlé. En revanche des köttbullar, j’en ai, ou plutôt, j’en avais avant de tout jeter hier aprèm…
Je sais bien que la viande de cheval n’est pas toxique, mais de temps à autres, moi aussi j’ai le droit d’être un peu mouton…
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