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Idéologie trans et effondrement de l’école: Pap Ndiaye, premier de la classe

Notre ministre de l’Éducation nationale de plus en plus largué


Idéologie trans et effondrement de l’école: Pap Ndiaye, premier de la classe
La star du gouvernement, le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye, prix César des lycéens, Paris, 7 avril 2023 JP PARIENTE/SIPA

Dans un article récent, nous nous demandions si, suite à la réunion propagandiste animée par l’association OUTrans dans l’enceinte de l’École alsacienne, Pap Ndiaye allait laisser ses enfants dans cet établissement d’élite. Nous avons maintenant la réponse : non seulement ses enfants vont poursuivre leurs études dans cette école socialement très favorisée (la « mixité sociale », c’est pour les autres) mais ils vont sans doute devoir continuer de subir le racolage organisé par des associations agréées par le ministère de l’Éducation nationale. Sous le prétexte de « lutter contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie », leur ministre de père lance en effet une nouvelle campagne d’ampleur s’adressant « à la fois aux élèves LGBT+ et à tous ceux qui pourraient, pour quelque raison que ce soit, être empêchés de vivre pleinement leur identité ». 


Un observatoire de lutte contre les LGBTphobies dans chaque académie

Aveuglé par l’idéologie wokisto-progressiste, Pap Ndiaye continue le travail de destruction de l’école avec zèle. Plutôt que de lancer une campagne contre l’illettrisme qui frappe les élèves incapables de lire ou de comprendre un texte simple à l’entrée en classe de 6e, le ministre promeut l’idéologie du genre et soutient le prosélytisme trans. Ses priorités ne sont pas de tout mettre en œuvre pour que le pédagogisme recule et que l’instruction publique retrouve son lustre mais, après avoir mis en avant « l’éducation à la sexualité et à la vie affective (sic) », de créer « un observatoire de lutte contre les LGBTphobies dans chaque académie » et de permettre « l’intervention auprès des élèves de représentants des associations agréées œuvrant dans le champ de la prévention des discriminations ». Grâce à quelques parents de la prestigieuse École alsacienne, chacun sait maintenant ce que cela veut dire. La même propagande se répand dans de nombreux autres établissements mais les parents d’élèves de ceux-là, moins instruits, plus confiants ou complètement dépassés, ne sont généralement pas au courant – jusqu’au jour où Léa, la petite dernière, leur apprend qu’elle est non binaire ou pansexuelle et qu’elle veut changer de genre, de prénom, de pronom, etc.

A relire: Idéologie trans: même l’École alsacienne n’est pas épargnée!

Ndiaye institutionnalise les dingueries de Paul B. Preciado

Sur son compte Twitter, Marguerite Stern, ex-femen aujourd’hui insultée et menacée par les activistes trans, a sèchement recadré le ministre de l’Éducation nationale après avoir lu son communiqué de presse. Au contraire de ce que fantasme Pap Ndiaye, écrit-elle en substance, ce n’est pas la transphobie qui règne dans les écoles mais plutôt son contraire, une adhésion contagieuse au transgenrisme pouvant conduire à l’exclusion de tout individu se disant simplement hétéro et « bien dans sa peau » : « Tout coming out trans est célébré, et fait de vous une personne populaire ; c’est la course aux oppressions (mieux vaut être une “fille trans non-binaire, xénogenre, pansexuelle, racisée, musulmane et handi” qu’un “garçon blanc hétérosexuel”) ». L’emprise sectaire via les réseaux sociaux n’est plus à démontrer ; il faut maintenant lui ajouter le travail prosélyte et fanatique des associations autorisées à distiller l’idéologie du genre dans les écoles. Afin de ne pas être exclus du groupe, de plus en plus d’adolescents et, surtout, d’adolescentes, se laissent embrigader et choisissent de croire en la religion trans. Involontairement, Pap Ndiaye a opté pour un slogan – « Ici on peut être soi » – reflétant idéalement la propagande idéologique du genre : derrière l’affirmation narcissique et le désir « d’auto-réalisation ou de construction de soi », il est sous-entendu que le genre de chaque individu « assigné » à tel sexe à sa naissance n’est que le produit d’une « construction sociale », d’un discours normatif recouvrant son « véritable moi » – et que l’institution scolaire devient un des hauts lieux de la remise en cause du « régime binaire nécropolitique et hétéro-patriarcal », pour parler comme le transactiviste le plus en vogue dans les médias et les milieux culturels wokes, j’ai nommé Paul B. Preciado. Ce dernier peut jubiler : les moyens déployés par le ministère pour lutter contre « l’homophobie, la transphobie et la biphobie » véhiculent, via les associations LGBT, son programme en faveur du transgenrisme radical, c’est-à-dire le refus de la binarité sexuelle et de « l’assignation de genre » (étayant, selon lui, une « fiction politique »), en même temps qu’une adhésion totale à la transformation expérimentale et illimitée des corps, prémices du transhumanisme, cette « mutation planétaire » que Preciado appelle de ses vœux. « Ici on peut être soi » est un commencement. Suivra « le paradis de l’indifférenciation omnilatérale, où n’importe qui pourra être n’importe quoi, un rossignol, une pomme de douche, un boulon, une rose jaune faisant l’amour avec une feuille morte, etc. Et où, bien sûr, chacun s’exprimera dans une langue de feuille morte, de boulon, de rose jaune ou de pomme de douche » (Philippe Muray).

“Buzzons contre le sexisme”

Si le ministère de l’Éducation nationale semble manquer de moyens quand il s’agit de transmettre des savoirs et de lutter en premier lieu contre l’illettrisme, il n’en manque en revanche pas quand il décide de « lutter contre les LGBTphobies » : lettre à la « communauté éducative », affiches, sites dédiés, outils de communication via Éduscol, guide d’accompagnement offrant, dans la novlangue officielle, des messages lénifiants ainsi que des fiches, des sous-fiches, des supports pédagogiques et autres « ressources d’accompagnement » pour soutenir, entre autres, les délégués de classe qui seront « prioritairement sensibilisés aux enjeux de la lutte contre les LGBT+phobies ». Que pèse l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, des mathématiques, de la littérature ou de l’histoire face aux nouveaux « savoirs fondamentaux » – « respecter autrui », « acquérir et partager les valeurs de la République », « construire une culture civique » – et à l’enseignement du « respect des autres dans leur diversité » ? Pour finir d’abrutir les élèves, le programme intègre une “Éducation aux médias et à l’information” censée permettre de « travailler sur les représentations de genre véhiculés dans les médias et sur internet » à partir d’un « kit pédagogique » élaboré par l’Arcom. Enfin, après avoir déjà appliqué la notion d’éducation transversale (ou interdisciplinaire) à l’écologie et au « développement durable », le ministère stipule que « les sujets relatifs à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre, aux stéréotypes de genre et aux discriminations peuvent être abordés dans l’ensemble des disciplines tout au long de la scolarité des élèves ». Plus important que l’obtention d’un baccalauréat qui de toute manière ne vaut plus rien, de nouveaux concours scolaires voient le jour : le prix “Non au harcèlement”, le concours vidéo “Buzzons (sic) contre le sexisme”, le concours “Ton podcast pour l’égalité !”, etc., deviennent des billets d’honneur pouvant favoriser l’inscription à telle ou telle filière via Parcoursup. Répétons-le, l’Éducation nationale est aujourd’hui une garderie sociale dans laquelle la transmission des connaissances est devenue secondaire. Les outils nécessaires au développement d’une véritable réflexion et d’un esprit critique sont remplacés par le marteau-pilon des idéologies sociétalement progressistes et wokes. Lionel Jospin, Vincent Peillon, Najat Vallaud-Belkacem et Pap Ndiaye, pour ne citer que les plus catastrophiques de nos ministres de l’Éducation nationale, ont délibérément fait de nos élèves les pires cancres de l’Europe – parmi ceux-là, certains seront, demain, professeurs : mal formés, mal payés, en sachant à peine plus que leurs élèves, ils se verront attribuer des tâches administratives, éducatives ou pédagogiques conformes au cahier des charges d’une école inclusive, diversitaire, non-discriminante, LGBTcompatible, dégenrée, écologique, etc., et formeront à leur tour, au lieu d’esprits libres, des militants dogmatiques et peu cultivés qui poursuivront leurs parcours dans des universités vérolées par les mêmes idéologies wokistes – ce futur est d’ores et déjà notre présent. 

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Mobilités apprenantes: ça bouge enfin

M. Pap Ndiaye, tout occupé qu’il est à ne rien faire pour redresser la situation, ose prétendre que « les résultats de la France s’améliorent ». Il s’appuie pour cela sur les récents résultats de l’enquête internationale Pirls mesurant tous les cinq ans le niveau de lecture des élèves de niveau CM1 dans 57 pays : cette enquête démontre que la France, en 2021, se stabilise… à un niveau catastrophiquement bas, derrière les 17 pays de l’UE participant à cette enquête hormis Chypre et la Belgique. La France ne s’en sort pas si mal, se console donc le ministre, puisque des pays comme l’Espagne ou la Slovénie ont vu « leurs résultats baisser significativement » – bref, ça aurait pu être pire si cela n’allait déjà pas si mal. Sur son compte Twitter, en direct du Parlement européen, M. Ndiaye nous apprend en charabia qu’il travaille de concert avec ses homologues européens à l’amélioration des… « mobilités apprenantes » – en clair, les échanges entre établissements européens et internationaux. À cette décision supposément primordiale et à la campagne tout aussi supposément prioritaire contre les LGBTphobies, ajoutez le plan de « mixité sociale et scolaire » concocté par notre ministre – vous obtenez ainsi la certitude que notre système scolaire subclaquant n’est pas prêt de se relever. Pap Ndiaye aura sûrement prochainement une nouvelle et étrange raison de se réjouir : le niveau ne baissera plus puisque nous aurons définitivement atteint le fond. Cela ne devrait plus tarder.



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Amateur de livres et de musique. Dernier ouvrage paru : Les Gobeurs ne se reposent jamais (éditions Ovadia, avril 2022).

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