C’était écrit, la chronique de Jérôme Leroy
Un sigle, encore un, plane sur l’actualité : HPI pour « haut potentiel intellectuel ». Avant, on appelait ça des surdoués, comme dans le délicieux roman à succès de Patrick Cauvin, E=mc2, mon amour, qui décrit un drôle de couple formé par un garçon et une fille, élèves de sixième, qui s’aiment parce qu’ils sont tous les deux trop intelligents pour leur entourage. Cauvin avait écrit une fable amusée, optimiste et subversive mais il est vrai que le roman date de 1977, une époque tout de même moins saisie par l’esprit de sérieux que la nôtre : « Si elle vient, c’est quand même dans la poche parce qu’on ne va pas me dire qu’avec son intelligence, une fille de onze ans trois mois qui se pointe à neuf heures dix du soir dans un lieu désert avec un garçon de douze ans dans moins de dix mois, elle ne s’attend pas tout de même à ce qu’il lui propose un chat perché. »
Aujourd’hui, on ne rigole pas avec les enfants diagnostiqués HPI. Avec les adultes, on peut encore, comme dans la série de TF1 où une

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