Sur les conseils d’Elisabeth, j’ai téléchargé (légalement, hein, je suis sociétaire à vie de la Sacem) Cybernight, le dernier morceau de Christophe Hondelatte, extrait de son album à venir en 2013. Ce conseil n’était pas innocent, puisqu’Elisabeth savait que j’avais déjà bien aimé le premier disque du bonhomme, et notamment son fameux Doctor House, qui avait fait couler tant d’encre, ou plutôt tant de bile.
Eh bien je n’ai pas regretté, mais alors pas du tout, cet achat : c’est senti, bien balancé, et bien écrit, voire extrêmement bien écrit si l’on s’en tient aux normes françaises en vigueur. En tant qu’auteur, je suis totalement scié que les mêmes lêche-culs qui trouvent lumineuses les rimes fatiguées de Johnny ou jugent inspirées les métaphores à deux balles de Mahé osent chipoter les paroles d’Hondelatte, et celles de Cybernight, qui moquent si méchamment notre stupide 21ème siècle:
« T’es OK pour un plan ce soir ?
Moi je ne peux pas recevoir
J’aime le cuir et le latex
Et les toilettes du Grand Rex
Si c’est possible par SMS
Envoie-moi une pic de tes fesses »
Oui, décidément, quelqu’un qui suscite tant d’incompréhension et/ou de colère chez les confrères cloportes ne peut être véritablement mauvais
En vertu de quoi je serai ce demain soir, à 20h au Batofar.
Les GrandOuestiens qui ne sont pas en train de camper à Notre-Dame-des-Landes pourront le voir le lendemain, même heure, Scène Michelet à Nantes.
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