En écoutant dimanche soir François Hollande parler de son département, de la Mairie de Tulle, des Corréziens et des Corréziennes sur l’air mièvre et ringard de La vie en rose, c’était comme si l’élection présidentielle n’avait pas eu lieu, comme si François Hollande était toujours député et qu’il se retrouvait sur cette estrade pour célébrer non pas sa victoire à la tête de notre pays, mais le succès d’une foire à la saucisse.
Il faut dire qu’un président normal, ça ne tient pas de discours capables d’exalter l’âme et de dynamiser les volontés. Non, le discours normal d’un président normal doit être sans envergure, sans panache, sans tonus, aussi cadré qu’un Plan Epargne Logement. Avec François Hollande, la France revient dans à la gestion notariale. C’est le triste retour des notables de la IV° République avec cette même hantise du risque mais aussi avec ce même goût pour l’hypocrisie.
Hypocrisie qui prendra corps, sous nos yeux, dans les heures qui suivent : à la Bastille, dans le carré VIP bien isolé du populo, on retrouvera, intacte depuis les années Mitterrand-Jospin, la nomenklatura progressiste ivre de revanche médiatique: le suffisant Pierre Bergé, l’inoxydable Jack Lang, le pontifiant Jean-Michel Ribes sans oublier l’inénarrable Guy Bedos. Qui a cru que le bling-bling n’existait qu’à droite ?
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