Accueil Politique « Hollande-bashing »: les saltimbanques éclairent la plèbe

« Hollande-bashing »: les saltimbanques éclairent la plèbe


« Hollande-bashing »: les saltimbanques éclairent la plèbe
Benjamin Biolay lors de l'enregistrement de Vivement Dimanche, mai 2015. SIPA. 00714700_000047
Benjamin Biolay lors de l'enregistrement de Vivement Dimanche, mai 2015. SIPA. 00714700_000047

Nous voilà éclairés. Par la soixantaine de « personnalités », la plupart amuseurs publics, qui vient de s’engager dans les colonnes du JDD/Europe 1 pour défendre François Hollande contre la méchante (ignare, stupide…) plèbe qui le harcèle.

C’est une tradition française; le syndrome Marie-Antoinette récidive: la crème des saltimbanques s’érige encore en soviet de commissaires politiques, expliquant au petit peuple que, s’il n’est pas content, il y a aussi la brioche.

Française, la tradition ? Pas uniquement. Comment ne pas penser aux caciques du show-business hollywoodien qui s’engagèrent récemment en vrac derrière Hillary Clinton; avec pour conséquence d’amplifier le résultat inverse, démontrant à quel point ils étaient hors-sol, martiens, étrangers aux espoirs et désespoirs de ce qu’ils considèrent volontiers comme la populace.

Pauvres de nous. Que ferait-on si tous ces clowns professionnels n’étaient pas là pour nous rappeler de temps en temps ce qu’il faut dire, penser, voter ?

A-t-on vraiment vu le même film?

Rappelons à ces démocrates distingués le principe de base: TOUS les citoyens ont le droit de s’exprimer. A EGALITE. La dernière caissière d’hypermarché a autant ce droit que la première vedette botoxée.

MAIS, c’est l’opinion de la vedette qui s’étale en première des gazettes, jamais celle de la caissière. C’est la vedette qui condescend du haut de l’affiche pour sauver la caissière de ses bas réflexes populistes; jamais le contraire.

Que la vedette use de sa plastique avantageuse pour nous fourguer du liquide vaisselle, passe encore. Mais qu’elle fasse commerce de sa renommée hors sujet pour nous dire le Bien et le Mal, pour transformer les médias en caisse de résonance idéologique, s’appelle en langage poli, le mélange des genres; en moins poli, le trafic d’influence.

A la lecture de leur appel, on reste forcément songeurs: a-t-on vraiment vu le même film ? « La stature d’homme d’État que François Hollande a parfaitement incarnée… ».

Parle-t-on bien de celui qui vient peu ou prou de dicter un livre justement intitulé  Un Président ne devrait pas dire ça, truffé de coupables légèretés, sinon d’irresponsabilité ?

Quelle foi peut-on accorder à la parole d’un homme qui promet, pour être élu, une chose au Bourget et qui glisse, au fur et à mesure d’un quinquennat erratique, vers son opposé ?

Le saltimbanque est parfois une célébrité qui gagne à rester inconnue.

"Un président ne devrait pas dire ça..."

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