Et si tout le monde s’était mépris sur le sens de la présence de drapeaux étrangers, la plupart maghrébins, sur la place de la Bastille, le soir du 6 mai ?
Pour la gauche victorieuse il ne s’agit là que de la sympathique expression de la joie forcément spontanée des Français « issus de la diversité » de voir le candidat de leur cœur accéder à l’Elysée. Pour la droite, au contraire, on reconnaît bien dans cette disparition relative de l’oriflamme tricolore le coupable abandon, par le PS et ses alliés de l’emblème de la nation française, au profit des signes distinctifs d’une classe sociale et de ses organisations (drapeaux rouges), ou d’une appartenance communautaire.
Personne, en revanche n’a souligné le fait que ces drapeaux « étrangers » étaient déployés à côté de bannières occitanes et bretonnes.. Et que, par conséquent, ceux qui les brandissaient ne verraient aucun inconvénient, bien au contraire, à ce que l’Algérie, la Tunisie et même le Sénégal retrouvent leur place au sein d’une République grande et universelle. Ce n’est donc nullement le signe d’une montée en puissance du communautarisme. La preuve, on n’a signalé aucun drapeau israélien présent lors de cette émouvante manifestation.
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