Avec une alacre impertinence, FOG nous conte les splendeurs et misères d’un pays, dans le troisième tome de son Histoire intime de la Ve République, « Tragédie française ». Si les Français ont assisté, depuis les années Mitterrand, à l’avènement du tout-pour-ma-gueule et aux terribles effets secondaires de la créolisation, ils ne doivent pas (complètement) désespérer.
Après nous avoir raconté les splendeurs de la France, Franz-Olivier Giesbert nous fait maintenant le récit de ses misères. Le premier volet de sa trilogie, Histoire Intime de la Ve République, intitulé Le Sursaut, relatait le redressement de la France par le général de Gaulle, en 1958. Dans La Belle Époque, deuxième opus, on a suivi la continuation du gaullisme sous Pompidou et Giscard, jusqu’aux chocs pétroliers de 1973 et 1979.
Chronique d’un abaissement continu
Voici le troisième tome, Tragédie Française, consacré aux décennies suivantes, celles de la débâcle, de l’affaissement continu d’un pays qu’on a laissé s’enfoncer sans en maîtriser ni les comptes publics ni les flux migratoires. La narration, documentée par les carnets et le Journal que l’auteur tint au fil des ans, rend compte au plus près de « ce temps de faux espoirs et de vraies ruptures, dans un va-et-vient entre nos perceptions d’alors et notre regard d’aujourd’hui. » La faillite exposée, inexorable, est orchestrée par sept « démolisseurs » : Mitterrand, Chirac, Balladur, Jospin,
