L’actuelle secrétaire d’Etat du président Obama, Hillary Clinton, a battu un record intéressant. Ce n’est pas d’avoir été la première First Lady à supporter le déballage mondial des jeux érotiques de son mari, alors l’homme le plus puissant du monde, avec une stagiaire et un cigare. A l’époque, l’acharnement délirant, puritain et très coûteux pour le contribuable du procureur Kenneth Starr annonçait déjà ce que serait le retour de l’ordre moral bushiste dont les vertus privées affichées ostensiblement cachaient les vices publics et les bonnes affaires qui continuaient sur les champs de batailles des pays de l’axe du Mal.
Non, le record d’Hillary Clinton est celui du nombre de pays visités par un ministre américain des affaires étrangères. Elle en est à 102 depuis sa nomination début 2009. Le mois dernier, elle est allée en Finlande, le pays des téléphones portables qui ne vend plus de téléphones portables et en Lettonie, qui continue à faire des misères à sa minorité russophone de « pieds rouges ». Puis elle s’et envolée en Mongolie et au Laos lors d’un voyage de deux semaines, rien que ça, qu’elle a terminé mardi matin. Les comptes ont été faits : depuis sa nomination, Hillary Clinton a parcouru 1.358.027 kilomètres.
La seule qui aurait pu lui ravir le titre est Madeleine Albright, autre Démocrate et autre secrétaire d’Etat sous la présidence de son mari Bill Clinton. Mais cette petite joueuse en était restée à 98, incapable de passer la barre symbolique des 100.
Loin de nous l’intention de tirer des conclusions hâtives mais on a tout de même l’impression, depuis vingt ans, que quand un Démocrate prend un avion, c’est plutôt pour rencontrer du monde et discuter mais quand c’est un Républicain, c’est plutôt pour bombarder ceux qui n’ont pas bien compris le nouveau désordre mondial.
Des approches pédagogiques différentes, en quelque sorte.
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