Le collectif communautariste des «hijabeuses» est à l’offensive pour imposer le voile dans les compétitions de football en France. Le manque de courage du gouvernement et des députés LREM sur la question est évident, alors que les militants islamistes saisissent le Conseil d’État pour faire plier la Fédération.
Le 1er février, la majorité LREM à l’Assemblée nationale a refusé un amendement voté par le Sénat sur proposition des sénateurs Les Républicains. Il prévoyait que « le port de signes et tenues par lesquels les personnes manifestent ostensiblement une appartenance religieuse lors des compétitions sportives organisées par les fédérations sportives est interdit. »
Il s’agissait, on l’aura compris, de s’opposer aux mouvements toujours plus virulents des hijabeuses exigeant de pouvoir arborer leur étendard islamiste partout et en toutes circonstances.
Aveuglement volontaire et guerre d’usure
Certes, le Comité International Olympique et plusieurs fédérations sportives exigent déjà la neutralité idéologique. Mais l’État doit-il en prendre prétexte pour se désengager lâchement, laisser les fédérations à leurs seuls moyens face à ces lobbys déterminés et de plus en plus influents ?
Sans surprise, les islamistes et les ténors de l’islamo-gauchisme avaient hurlé au racisme (il y aurait donc une base génétique au port du hijab ?), et une députée communiste a cumulé les absurdités en confondant « interdire les compétitions sportives aux femmes qui portent le voile » avec le propos du texte, qui était d’interdire le port du voile pendant les compétitions sportives, tout en faisant un magnifique amalgame entre « croyantes » et « hijabées », comme s’il n’y avait de croyantes que musulmanes, et de croyantes musulmanes que voilées.
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Sans surprise, les aveugles volontaires continuent à parler « inclusion » et « liberté » pour promouvoir le port de ce qui n’est pas un vêtement mais une marque ostentatoire de soutien à une idéologie militante, idéologie porteuse d’un projet de société profondément malsain, refusant l’égalité des droits civiques entre hommes et femmes, entre musulmans et non-musulmans, refusant la liberté de conscience, refusant la liberté de pensée, refusant la liberté d’expression.
Et sans surprise également, fidèle à son projet de destruction de la « décence commune », cette « common decency » chère à Orwell, fidèle à sa volonté de transformer la France en société liquide multiculturelle et communautarisée, LREM a voté contre l’amendement porté par LR. Dire que certains croient encore contre toutes les évidences que Macron est prêt à défendre la République et la laïcité contre l’islamisme… Lui qui avait déclaré que « si parce que vous portez un foulard vous n’êtes pas embauchée, c’est une discrimination à l’embauche », lui dont un ministre disant parler au nom du gouvernement ne comprend manifestement rien à la laïcité (ni d’ailleurs à la religion et à la foi)…
Montée en puissance de la « mode pudique » sous-entendant que les femmes sans voile seraient impudiques, polémiques récurrentes sur le port du hijab pendant les sorties scolaires avec les fameuses « mamans voilées », sur le port du hijab à la piscine sous la forme du burqini, sur le sinistre voilement des fillettes… c’est une guerre d’usure qui nous est livrée pour banaliser ce symbole militant d’adhésion à une idéologie totalitaire, normalisation de l’islamisation qui ne vise qu’à ouvrir la voie pour qu’une fois devenu normal, l’islam s’impose comme normatif, c’est-à-dire islamiste.
Car c’est bien d’islamisation qu’il est question, et pas d’autre chose. Et il est grand temps de l’assumer et de le dire franchement.
La jeunesse française empoisonnée
L’amendement sénatorial de LR était plus que bienvenu, il aurait permis de clairement marquer notre détermination collective à refuser de laisser les islamistes continuer à s’infiltrer dans les milieux sportifs pour endoctriner la jeunesse et répandre leur poison idéologique.
Pour autant, n’y a-t-il pas quelque chose d’absurde de vouloir faire une loi contre le hijab dans le sport, et une loi contre le hijab pour les petites filles, et une loi contre le hijab à l’école, et on pourrait continuer la liste à la Prévert à l’infini ? Ne vaudrait-il pas mieux dire clairement que c’est le hijab lui-même que nous refusons, parce que nous refusons l’islamisme dont il est devenu l’étendard ?
Et de même, n’y a-t-il pas quelque chose d’absurde à parler sans cesse de « manifester ostensiblement une appartenance religieuse » quand une seule de ces appartenances religieuses pose réellement problème (du moins à ce jour, et de façon massive) ? L’État se doit de traiter toutes les religions non pas de la même façon, mais selon les mêmes critères : le code de la route est le même pour tous, mais on retire leur permis de conduire aux chauffards, pas aux bons conducteurs ni à ceux qui n’ont commis qu’une infraction mineure.
Or, il n’y a aujourd’hui qu’une seule religion qui inspire à des Etats de punir de mort l’apostasie, le blasphème, l’homosexualité. Il n’y a aujourd’hui qu’une seule religion au nom de laquelle, en France, une jeune femme peut recevoir plus de 100 000 menaces de viol ou de mort, et à cause de laquelle une journaliste doit être placée sous protection policière pour simplement avoir montré le réel. Comment ne pas en tenir compte ?
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Il est bien évident que les musulmans ne doivent pas être réduits à leur religion. Il est bien évident que l’islam lui-même ne saurait être réduit à ce qu’il a de pire – mais qu’on ne saurait, non plus, en faire abstraction pour le juger. Reste que ce pire est une composante majeure de l’islam, aux conséquences dévastatrices pour notre société, bénéficiant bien souvent de la complaisance voire de la complicité d’un islam qui se refuse à toute véritable autocritique. Reste que ce pire est toléré, si ce n’est validé, par conviction ou solidarité communautaire, par une très grande, trop grande part des musulmans – comme l’ont dénoncé chacun à leur manière, avec autant de lucidité que de courage, Abdennour Bidar et Mohammed Louizi, là où tant d’autres, même quand ils disent condamner ce pire, ne font que répéter en boucle « cépaçalislam » au lieu d’obliger l’islam et les cultures musulmanes à regarder en face leurs parts d’ombre et à se réformer en profondeur. Reste que ce pire est inspiré et encouragé précisément par les aspects de l’islam qu’exalte le hijab, et que ce pire – et ce n’est pas un hasard – impose le port du hijab partout où il en a le pouvoir.
Nous ne défendrons pas notre pays de l’islamisation en laissant l’islamisme y implanter partout son étendard. LREM, malgré toutes les rodomontades de certains de ses membres sur le « séparatisme », a une fois de plus choisi d’encourager le communautarisme, et de tenir la porte grande ouverte à l’entrisme islamiste. Il sera de la responsabilité de chaque citoyen de s’en souvenir au moment d’entrer dans l’isoloir.
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