A 72 ans, l’auteur-interprète de Capri, c’est fini a tiré sa révérence à l’Olympia. S’il ne chantera plus ses tubes sur scène, l’orphelin né dans un taxi ne renonce pas à célébrer les grands textes. Portrait.
6 mai 2018 : l’Olympia est plein d’un public impatient de céder, une fois de plus, à son envoûtement. Le moment est plus solennel qu’à l’habitude : Hervé Vilard a annoncé qu’à l’issue de ce rendez-vous, il mettait fin à ses tournées. Il ne chanterait plus ses succès innombrables, il consacrerait ses rares apparitions à des auteurs de son choix. Pour l’heure, tout est ferveur, tendre admiration, attente comblée. Il s’avance, il salue sans excès d’humilité. Les premières notes de son plus grand succès retentissent : « Nous n’irons plus jamais… » Le refrain arrive, et le chœur du peuple s’époumone : « Capri, c’est fini… » Pour lui, tout a commencé avec « c’est fini » : ce n’est pas le seul paradoxe de cette vie peu banale, et l’on pourra voir dans cet ultime récital la preuve supplémentaire de l’une des carrières les plus cohérentes de ce qu’on appelle le show-business.
Vol de mère
Il est né dans un taxi, le 24 juillet 1946, à Paris, d’une femme nommée Blanche Villard. On saura plus tard que son géniteur était une manière de don Juan, corse d’origine, qu’il n’a jamais rencontré. Une dénonciation anonyme
